Cette milice armée est toujours présente dans des localités du centre du Mali alors qu’elle est officiellement dissoute. Le chef du gouvernement a ordonné que les barrages routiers contrôlés par ces hommes armés soient supprimés. Le groupe armé et des députés originaires du pays dogon ont rapidement réagi.

 

Véritable bête noire pour les uns, notamment les civils de la région de Mopti, groupe armé protecteur pour une partie de la population du centre du Mali, Dan Nan Ambassagou est sur la sellette. Officiellement, cette milice armée est dissoute par le gouvernement malien depuis plus d’un an. Mais dans les faits, ces chasseurs traditionnels dogons sont toujours sur le terrain et montrent souvent leurs muscles.

Supprimer les check-points illégaux

Le Premier ministre malien, Boubou Cissé, vient d’achever une visite dans le centre du Mali où il a constaté par exemple par lui-même que des barrages routiers sont installés par le groupe Dan Nan Ambassagou en pays dogon. Plutôt courroucé, le chef du gouvernement a demandé de supprimer tous ces check-points illégaux.

L’armée nationale doit prendre le relais

L’état-major de Dan Nan Ambassagou a rapidement réagi à cette décision : il est prêt à supprimer les check-points installés à une condition : que l’armée nationale soit présente et prenne le relais. Un collectif de députés du pays dogon soutient la déclaration du groupe armé. Dans un communiqué rendu public, le collectif de députés demande au Premier ministre de privilégier le dialogue pour trouver une solution.

vec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel

SourceRFI