Le mouvement de contestation qui réclame le départ du pouvoir en place au Mali a appelé mardi à un rassemblement «de recueillement» vendredi, une semaine après une manifestation ayant dégénéré en trois jours de troubles qui ont fait au moins 11 morts.

Les Maliens seront appelés à prier pour ces morts au monument de l’Indépendance à Bamako, a dit l’un des leaders du mouvement, Mountaga Tall. «C’est un rassemblement de recueillement et de prière», a-t-il dit en conférence de presse.

La manifestation de vendredi dernier, placée sous le signe de la «désobéissance civile», avait dégénéré en attaques contre le Parlement et contre la télévision nationale, puis en trois jours de troubles civils, les plus graves qu’ait connus la capitale Bamako depuis 2012.

Un calme précaire est progressivement revenu depuis dimanche après-midi. Cependant, les responsables du mouvement de contestation n’ont donné mardi devant la presse aucun signe de vouloir transiger et Mountaga Tall a maintenu l’exigence de départ du président Ibrahim Boubacar Keïta et le mot d’ordre de «désobéissance civile». «Celui qui a demandé qu’on vienne nous tuer n’est plus notre président», a-t-il dit.

Source : AFP