Lors d’une rencontre avec la presse le 17 février, Pierre Buyoya, haut représentant de la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (Misahel), a abordé la question de la crise malienne et d’un éventuel dialogue avec les jihadistes.

Au cours d’une conférence de presse le 18 février, le haut-représentant de l’Union africaine pour le Mali et pour le Sahel (Misahel), Pierre Buyoya, a affirmé que la situation sécuritaire dans la sous-région s’était fortement dégradée au cours de l’année écoulée.

Pour inverser la tendance, il faut « revoir la gouvernance et la stratégie sécuritaire » avant d’encourager le Mali à s’engager à « poursuivre » les négociations avec les terroristes, selon Pierre Buyoya, par ailleurs ancien président du Burundi.

« Nous, l’Union africaine, nous soutenons fortement cette initiative de dialoguer avec ceux qui sont les chefs des groupes terroristes. C’est une des façons de mettre fin à la guerre. Surtout s’ils sont Maliens, nous les encourageons de le faire », a-t-il déclaré tout en reconnaissant qu’il s’agissait d’« une entreprise difficile ».

Dans cette conférence, j’ai réaffirmé l’accompagnement de l’UA aux programmes prioritaires du Gouvernement Malien, notamment en matière de mise en œuvre des recommandations du Dialogue National Inclusif: élections, RSS/DDR, relecture de l’Accord de paix..

Engager le dialogue n’exclut pas de manière concomitante l’utilisation de la force. « C’est ce que les mouvements de libération appelaient “fight and talk” [combattre et négocier] », ajoute Pierre Buyoya, qui espère pour le Mali que le dialogue avec les terroristes aboutira à une solution comme chez le voisin algérien.

Source: http://www.rfi.fr/fr/afrique