Au Mali, l’armée française a mené, ce mercredi 14 février, une grosse opération antiterroriste. Une vingtaine de combattants ont été tués ou capturés, selon l’état-major. Une opération menée aux confins du pays à quelques encablures de la frontière algérienne avec visiblement une cible importante, Iyad Ag Ghali lui-même.

C’est l’un des principaux chefs terroristes du Sahel qui aurait été dans le collimateur de Barkhane. Iyad Ag Ghali est le chef d’Ansar Dine, allié d’al-Qaïda. Il ne figure pas au nombre des victimes, mais l’un de ses proches a été tué, selon l’armée malienne. Il s’agit de Malick Ag Wanasnat, un ancien colonel malien, présenté comme un déserteur depuis 2006.

L’armée malienne dit de lui qu’il était même l’un des piliers d’Ansar Dine. Co-fondateur de l’organisation, Ag Wanasnat était un homme clé du dispositif mis en place par le chef terroriste. Il faisait office de courroie de transmission avec les populations du Nord, à Kidal, Tinzaouatène ou Ménaka. il était aussi actif sur les réseaux sociaux.

C’est également à Ménaka que Malick ag Wanasnat avait été chargé de mettre sur pied une unité combattante pour le compte de Iyad Ag Ghali. Il s’agirait de son plus proche compagnon depuis une dizaine d’années et les deux hommes étaient inséparables, résume une source. C’est donc un coup dur pour le chef terroriste, qui perd ainsi un soutien de taille, d’autant que cette perte n’est peut-être pas la seule.

Au total, une vingtaine de jihadistes auraient été « tués ou capturés » dans cette opération, selon une formule volontairement floue régulièrement employée par l’armée française. Un raid mené par la France, à la fois avec les troupes de Barkhane, mais aussi avec les forces spéciales déployées au Sahel. Trois cibles ont été attaquées simultanément à quelques centaines de mètres seulement de la frontière algérienne.

Des cibles d’abord été bombardées par des hélicoptères d’attaque puis les troupes héliportées ont engagé l’affrontement au sol. Outre le bilan humain, l’armée française dit aussi avoir détruit des véhicules et de l’armement. De nombreux documents auraient également été saisis.

Cette opération consistait en des frappes aériennes simultanées avec cinq avions Mirage 2000.
Colonel Steiger, porte-parole de l’état-major des armées
RFI