Au Mali, des centaines de personnes ont marché dans les rues de Bamako, exigeant la tenue du procès des militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire des bérets rouges.

Les manifestants ont répondu à l’appel du collectif des épouses et parents des militaires et paramilitaires qui sont en détention depuis bientôt quatre ans.

Les marcheurs ont demandé plus de liberté, de justice et ne souhaitent que la libération du général Amadou Haya Sanogo et ses compagnons.

Les épouses et parents de militaires pensent que leurs époux sont détention illégale.

“Quand vous êtes victimes, vous savez que vous êtes impuissants devant une situation, donc on a décidé de montrer notre mécontentement au peuple malien”, confie v VOA Afrique Dembélé Madina Sissoko, présidente du collectif des épouses et parents de militaires et paramilitaires poursuivis dans l’affaire des bérets rouges.

 La longue marche est partie de la place de la liberté, en passant par la devanture du président Modibo Keita, rond-point du cinéma Babemba pour gagner le boulevard de l’indépendance,

“Je veux que le président entende mon message”, explique Assan Bolly, restauratrice venue de Ségou.

Des jeunes marcheurs ont parcouru les rues de Bamako avec le poster géant du général Amadou Haya Sanogo, et toutes les épouses des militaires détenus ont participé à la marche.

“On ne sait pas pourquoi le procès est bloqué, nous voulons le jugement maintenant”, espère Konaré Lafia Diarra, épouse du capitaine Amadou Konaré.

Plusieurs organisations de la société civile, des partis politiques et des leaders d’opinion ont battu le pavé aux côtés des épouses des militaires détenus.


Après une heure de marche, les marcheurs sont arrivés au niveau de la primature ou une délégation a été reçue par le chef du gouvernement à huis clos.

“Le Premier ministre nous a dit qu’il n’y a pas de problème, car il veut un Mali uni et indivisible”, a rapporté à VOA Afrique Dembélé Madina Sissoko. “Il va nous recevoir dans les jours à venir”.

Le collectif a demandé l’indemnisation de toutes les victimes des événements du 30 avril au 1er mai 2012 .

Kassim Traoré, correspondant à Bamako

VOA