Le vendredi 13 septembre à Ménaka et le mercredi 11 septembre à Tombouctou, le gouvernement a signé un protocole d’entente avec les manifestants des deux villes afin qu’ils libèrent les routes barricadées. Dans le document, le gouvernement promet de satisfaire aux doléances urgentes des manifestants.

Pour la cité des 333 saints, Tombouctou, le gouvernement a pris l’engagement dans le protocole d’entente, signé entre les parties, de reprendre les travaux de la route N’GOMA-COURA-LÉRÉ-NIANFOUKÉ au plus tard le 25 novembre prochain et d’inscrire dans la déclaration de Politique Générale du Premier ministre, une proposition du plan de sécurisation de la région de Tombouctou.

A Ménaka, le gouvernement a promis de demander à l’EDM-SA de fournir l’électricité 24h/24 à partir du vendredi 13 novembre 2019 ; accélérer l’acquisition du groupe électrogène promis par l’EDM-SA d’ici fin novembre 2019 ; assurer une meilleure sécurité des personnes et de leurs biens à partir du vendredi 13 novembre par les FAMAS et leurs partenaires ; acheminer les médicaments à Ménaka avant le 30 novembre ; réhabiliter et améliorer le plateau technique du centre de santé de référence de Ménaka au plus tard le premier trimestre 2020  et enfin, accélérer la construction de la route RB 20 ANSOGO-MENAKA-ANDERANBOUKANE programmée dans le cadre de l’alliance G5 sahel.

Ces engagements du gouvernement surviennent après plusieurs jours de blocage des routes nationales par les manifestants de ces différentes localités. Ils réclamaient des routes en bon état ou une meilleure condition de vie pour les habitants, entre autres.

A défaut du Premier ministre, Boubou CISSE, qui était en France pour une mission, le gouvernement a envoyé trois ministres pour négocier avec les manifestants.  Il s’agit de : Yaya SANGARÉ, ministre de la Communication, Chargé des Relations avec les institutions, Porte-parole du Gouvernement ; Mme TRAORÉ Seynabou DIOP, ministre des Infrastructures et de l’Equipement et Oumar Hamadoun DICKO, ministre du Dialogue Social, du Travail et de la Fonction Publique.

A l’instar des manifestants de la région de Kayes, le gouvernement s’engage à faire des travaux dans les régions de Tombouctou et de Ménaka sous la pression. Cette nouvelle attitude de nos dirigeants de ne rien réaliser que sous la pression ne pourrait-elle pas donner des idées aux habitants d’autres localités ?

Wait and See !

Sory Ibrahim Traoré

Source: Zénith Balé