Un convoi logistique composé des militaires français a quitté Kidal mardi (12/10/21), annonce un communiqué de Barkhane. Mais un détachement de la Force reste sur place, précise le document. Au même moment, un mécanicien de l’opération Barkhane est décédé, accidentellement, pendant qu’il effectuait une opération de maintenance sur un camion.

 

Le maréchal des logis, Adrien Quélin, était un mécanicien au sein du groupement tactique de la force Barkhane. Il est mort accidentellement mardi 12 octobre à Tombouctou. Grièvement blessé, quand il effectuait une opération de maintenance sur un camion, malgré sa prise en charge sur place, il n’a pas pu être réanimé.
Cet incident dramatique intervient au moment où le dernier convoi de la force française quittait Kidal le même jour. Le camp militaire français où étaient stationnés une centaine d’hommes sera définitivement transféré à la force des nations Unis dans une dizaine de jours. Le chef d’état-major de Barkhane assure que cette première étape se déroule dans de très bonnes conditions de dialogue et de coordination avec la MINUSMA et l’armée malienne.
Néanmoins, un détachement de Barkhane reste sur place. Il sera notamment chargé de conduire les dernières formalités administratives et logistiques.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de l’adaptation du dispositif militaire français dans la bande sahélo-saharienne, décidée en juillet 2021, par le président français Emmanuel Macron. Paris a décidé de fermer ces bases à KidalTombouctou et Tessalit tout en prévoyant de réduire ses effectifs de 5000 à 3 000 hommes.

« Ce retrait de Barkhane ne pourrait pas assurer la présence de l’État à Kidal dans ces conditions ». C’est ce que pense Boubacar Salif TraoréDirecteur du cabinet Afriglob-Conseil et spécialiste des questions sécuritaires au Sahel. Selon lui, avec l’absence d’un mandat d’intervention pour la Minusma et l’armée malienne cantonnée, il sera difficile de s’attendre à une sécurité dans cette zone.

Source : STUDIO TAMANI