Recrudescence des attaques terroristes dans le Nord et le Centre du Mali. Trois éléments des forces maliennes ont été tués cette semaine dans les régions de Ségou et Tombouctou. La situation sécuritaire continue de se détériorer dans ces parties du pays, alors que les premières opérations de la Force conjointe du G5 Sahel sont annoncées pour la fin de ce mois.

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La dernière attaque s’est déroulée dans la nuit de mardi à mercredi. Des hommes armés non identifiés ont attaqué le poste militaire du village de Soumpi, à une dizaine de kilomètres de la ville de Niafunké, dans la région de Tombouctou. « Deux soldats maliens ont été tués, un autre blessé et deux à trois véhicules perdus », selon un bilan donné par l’armée sur son site. Le ministère de la défense indique que des renforts ont été envoyés sur place.
Selon des sources locales, les terroristes ont également incendié une vingtaine de camions d’une société de construction des routes. La veille, lundi, deux autres attaques avaient été perpétrées à Dioro et Ouan dans la région de Ségou. Un gendarme malien avait été tué et deux autres blessés dans ces attaques. A Mopti également, une autre attaque a visé un véhicule de l’armée faisant deux blessés parmi les forces maliennes.
Les régions du Nord et du Centre connaissent une recrudescence des actes terroristes alors que la mise en place de la force conjointe du G5 Sahel tarde à se concrétiser. Les premières opérations de cette force sont attendues à la fin de ce mois d’octobre. Dimanche, une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU a bouclé une visite pour évaluer la mise en place de la force.
L’attaque de Soumpi, dans la région de Tombouctou, a été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans.
Au même moment à Abeibara, dans la région de Kidal, la force française Barkhane aurait « neutralisé » 15 combattants de ce même groupe, selon des sources non officielles. Ces arrestations feraient suite à de violents combats entre les combattants djihadistes et l’opération Barkhane.
Les attaques au Nord et au Centre du pays interviennent alors que tous les espoirs sont placés sur la force conjointe du G5 Sahel dont les premières opérations sont annoncées pour bientôt. Mais pour certains observateurs, cette force aura du mal à faire face à ces attaques terroristes sans la collaboration des populations.
Bréma Ely Dicko, est universitaire spécialiste des questions sécuritaires :

 

Source: studiotamani