La région de Mopti est à nouveau au cœur de la violence armée qui sévit depuis plus de deux ans environs. Plusieurs personnes,  toutes des civils, ont été tués,  lundi à Gangafani et Yoro, deux l   ocalités du cercle de Koro, lors d’une attaque conduite par des  individus armés. Cette attaque attribuée à des groupes terroristes,  s’est produite non loin de la frontière avec le Burkina Faso.

 

C’est aux environs de 17 heures que les hostilités ont commencé aux alentours du village de Gangafani. Selon des sources concordantes, un premier accrochage avait  opposé un groupe de jeunes issus d’un mouvement d’autodéfense du village aux assaillants. Lesquels ont été repoussés.

Deux heures plus tard, soit aux environs de 19 heures, les assaillants, en plus grand nombre et mieux équipés, ont lancé une seconde attaque contre la localité. Ils sont parvenus  à prendre le contrôle du village. Plusieurs personnes ont été tuées dont de nombreux jeunes.

Difficile de fournir un bilan précis de cette attaque. D’autant  plus qu’une première  source parle de 20 morts alors que la seconde en évoque  21.

Dans le village de Yoro, deuxième localité visée par les groupes terroristes, il est signalé la mort d’au moins 17 personnes. Ce qui fait un total de 38 tués

Dans un communiqué, ce bilan est confirmé par le gouvernement qui a condamné cette attaque barbare.

A Gangafani et Yoro, ce sont des civils qui ont péri dans cette double attaque.

Cette attaque survient alors que la situation sécuritaire est très volatile  dans la région de Mopti principalement les cercles de Bankass, Bandiagara et Koro.

Notons que des groupes terroristes ont, maintes fois, été signalées dans la forêt de Bahi où ils disposent d’un repaire. Des attaques sont souvent planifiées à partir de cette zone et dirigées contre les villages du cercle de Koro ou des villages situés le long de la frontière du Burkina Faso.

En dépit des opérations militaires lancées à leurs trousses, les groupes terroristes parviennent toujours à déjouer le dispositif des forces armées maliennes et burkinabés.

Une semaine après  le massacre de Sobane Da (35 tués), on était  loin d’imaginer un massacre  d’une telle ampleur à seulement quelques kilomètres de ce village.

Abdoulaye DIARRA

Source: l’Indépendant