Du 27 juin au 5 juillet, le groupement tactique «Belleface» et les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont mené une opération militaire conjointe dans le Gourma, qui avait pour objectif de réaffirmer l’autorité de l’Etat malien dans la zone de N’Daki et ses environs.

Il s’agissait notamment pour les FAMa d’aller à la rencontre des populations et d’assurer à ces dernières la volonté de l’État à garantir leur sécurité.

Soutenir et rassurer

Le sous-groupement tactique n°11, issu en grande partie du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins de Varces, a été engagé dans cette opération sous les ordres du capitaine Joffrey.

«Ce n’était pas une mission offensive. Toutefois, nous ne nous interdisions pas l’usage de la force en cas de rencontre avec l’ennemi» précise l’officier alpin, avant de poursuivre, «les populations vivent dans la crainte des groupes armés terroristes. Les FAMa et la force Barkhane sont allés à leur rencontre pour les soutenir et les rassurer. C’était le cœur de notre action. Nous avons par exemple organisé une aide médicale à la population ainsi qu’une instruction sur les dangers des mines et des engins explosifs improvisés».

Le capitaine Joffrey souligne lui aussi l’excellente coordination et les rapports chaleureux entretenus avec ses frères d’arme maliens. Il a tenu à les féliciter et à les remercier personnellement à l’issue de l’opération. «Même si ce n’était pas notre intention première, nous avons perturbé les groupes armés terroristes et affecté leur potentiel offensif» poursuit-il, «nous en avons appris encore plus au travers des indices recueillis sur le terrain: nous avons saisi ou détruit des motos, des armes et des munitions, du carburant, des matériels en tous genres…».

Le capitaine Joffrey rend également hommage au soutien permanent des moyens aériens et de la logistique durant chaque phase de l’opération conjointe. «Notre succès, c’est aussi le leur. Nous avons toujours su que nous pouvions compter sur eux.»

Une coordination sans faille

Le capitaine Diatre était à la tête du détachement FAMa lors de l’opération conjointe. «En arrivant à N’Daki, nous avions l’impression d’entrer dans une ville fantôme. Très vite, lorsqu’ils ont compris qu’ils avaient à faire à des militaires français et maliens soucieux de leur sécurité, les habitants sont venus vers nous».

La coordination entre la force Barkhane et les FAMa a été exemplaire tout au long de l’opération: «ensemble, nous avons eu un impact positif sur le plan sécuritaire. Mais surtout nous avons rassuré des populations qui subissent depuis trop longtemps la pression des groupes armés terroristes» indique l’officier malien.

Conduite par les armées françaises, en partenariat avec les pays du G5 Sahel, l’opération Barkhane a été lancée le 1er août 2014.

Elle repose sur une approche stratégique fondée sur une logique de partenariat avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne (BSS): Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger, et Tchad.

Elle regroupe environ 4 500 militaires dont la mission consiste à lutter contre les groupes armés terroristes et à soutenir les forces armées des pays partenaires afin qu’elles puissent prendre en compte cette menace.

Source: 45enord