Les élèves des communes de Boura, de Koumbia, de Ourikela, de Sanguéla, de Sounkoumba, de Tièrrè ne vont plus à l’école il y a plus de deux semaines et pour cause, les pésumés djihadistes ont fermés tous les établissements. C’est le sauve qui peut.

 

 Des attaques des groupes terroristes occasionnent de plus en plus la fermeture des écoles à travers le pays. Le nombre d’établissements fermés continue de s’accroître dans les régions de Ségou, Sikasso et Koulikoro. Selon les responsables scolaires, la fermeture de ces écoles est due à l’insécurité et aux menaces terroristes.

Dans la région de Sikasso, au moins 8 500 enfants répartis dans 46 établissements scolaires sont privés d’école rien que dans le cercle de Yorosso. Cette information a été donnée par le directeur du Centre d’Animation Pédagogique de Yorosso. Selon Mamadou Berthé, ces établissements scolaires se trouvent dans les communes de Boura et de Koumbia.

Les écoles de la Commune de Ourikela sont également menacées dans le cercle de Yorosso.

Selon M. Berthé les Famas ont commencé les patrouilles mais pour le moment aucune perspective pour la réouverture des classes.

Selon des sources locales, cette fermeture serait due aux « menaces proférées par des groupes armés contre le personnel enseignant des différentes localités ».

Non loin de là, le même scénario s’est déroulé dans le village de Sanguéla dans le CAP de Zangasso, la région de Koutiala. Des hommes armés ont exigé des responsables scolaires la fermeture des classes de la localité. Les responsables scolaires ne cachent pas leurs préoccupations. Ils demandent à l’État de mieux sécuriser les écoles et les enseignants.

Jointe au téléphone, une source locale a rappelé et a confirmé que le Directeur de l’école de Sanguéla, Moussa Dao, a fermé son établissement arme à la tempe. Les djihadistes avaient ordonnée la fermeture une semaine avant. Mais le directeur de l’école n’avait pas respecté l’ultimatum. Un beau jour, en plein cours, les djihadistes sont arrivés sur des motos, lourdement  armés, et ont ordonné au Directeur l’arrêt immédiat des cours à défaut de prendre une balle dans la tête.  Sous cette menace, l’école a donc été fermée et le directeur a déménagé à Koutiala.

Donc, les écoles des villages de Sanguéla, de Sounkoumba, de Sounkoulasso, de Kounioun et de Tièrrè sont désormais fermées.

Selon des sources locales, c’est la commune de Tièrrè, communne frontalière avec le Burkina Faso, qui sert de base-arrière pour ces djihadistes.

Selon un rapport de l’UNICEF publié en novembre 2020, 1344 écoles restaient fermées à travers le pays à cause de l’insécurité.

Plus de 1300 écoles fermées sur l’ensemble du territoire national à la date du 31 mars 2021.

Cette déclaration a été faite par la direction nationale de l’enseignement fondamental. Selon ses responsables, des dispositions sont prises afin que les apprenants puissent suivre les cours.

Rassemblées par Fabrice Abdoul

Source : Plume Libre