Ces derniers temps, la police nationale a été, à plusieurs reprises, le théâtre de spectacles qui ne lui sont pas dignes. Les syndicats de la police nationale étaient à couteaux tirés. Les revendications catégorielles fusaient de toutes parts. Bref, la police nationale, a, ces derniers temps, indigné plus d’un.

Simeon-Keita

Simeon Keita, secrétaire général syndicat Police nationale

Une police nationale de désordre ? Beaucoup de Maliens l’ont dit. Le croient-ils ? Là, est la question. Une chose est sûre : personne n’a semblé approuver l’attitude irresponsable des agents de la police nationale. La crise qui a secoué la police a pris des proportions inquiétantes après le coup d’Etat de mars 2012. On se rappelle les réactions violentes contre les promotions accordées à certains policiers. Certains policiers officiers de la police ont été même . Au moment où le pays traverse une crise aigu : politique et sécuritaire, cette situation a soulevé la colère au sein de la population. Comme si cela ne suffisait pas, l’organisation d’une réunion à l’école de la police à N’Tomikorobougou a mis le feu aux poudres. Les habitants de ce quartier ont été soumis à de rudes épreuves, au point que des marches étaient programmées contre les agissements de la police.

Les autorités n’avaient plus d’autre alternative que de prendre leur responsabilité etc. C’est ce qui fut fait sous la houlette du ministre Tiéfing Konaté de la sécurité intérieure et de la Protection Civile. Des arrestations ont eu lieu et après des interrogatoires, on a procédé à des inculpations. En effet, en fin de semaine on apprend que Siméon Kéïta SG du syndicat national de la police a été déféré à la prison de Koulikoro.

Cela a été rendu possible grâce à des investigations et consécutivement à de nombreuses plaintes faites à la gendarmerie. Les autorités ont enfin décidé de prendre le taureau par les cornes. Par rapport à cette affaire, mieux vaut tard que jamais. En décidant de mettre de l’ordre au sein de la police Nationale, les autorités de la transition font une bonne chose. Elles sont en train de baliser le terrain pour eux qui seront aux affaires à l’issue des élections. Espérons que les autorités continuent à jouer la carte de la fermeté pour un règlement définitif de cette crise qui n’a que trop duré.

Sinaly