Crise socio-politique : le médiateur de la CEDEAO Goodluck Jonathan était ce mercredi (12 août) à Nioro du Sahel où il a été reçu par « le Chérif » Bouyé Haïdara. Selon plusieurs sources, les deux hommes ont passé en revue la crise qui secoue le pays depuis plusieurs mois. Le « chérif de Nioro », allié de l’Imam Mahmoud Dicko, a prôné « le dialogue pour la résolution de la crise ». Après la majorité, le président du Haut Conseil Islamique et le M5-RFP, une rencontre serait également prévue entre le président de la République IBK et le M5-RFP, affirment certaines sources. Mais pour Me Mohamed Bathily, membre du M5-RFP, « il y a des préalables » à cette rencontre.

Selon le médiateur de la CEDEAO, l’objectif de cette visite est de venir « connaître la position du « chérif » et du soutien qu’il peut apporter afin de trouver une issue favorable à la crise ». Pour Goodluck Jonathan, « le chérif de Nioro », en tant que personnalité morale, peut contribuer à la résolution de crise socio-politique qui frappe le pays. Il a demandé au leader religieux de soutenir les deux parties pour qu’ils arrivent à discuter et ensemble trouver une solution.
Pour l’ancien président nigérian, les discussions à longueur de journée et des mouvements sociaux ne construisent pas un pays. Selon lui, tout le monde est informé sur la question de gouvernance mais « il faut s’asseoir pour discuter et arriver à trouver une solution”, ajoute-t-il.
Suite à cette visite de la délégation de la médiation sur la crise malienne, l’Imam Mahmoud Dicko serait également attendu aujourd’hui à Nioro du Sahel chez « le chérif » Bouyé Haidara, selon plusieurs sources.
Rappelons que c’est la troisième fois que le médiateur de la CEDEAO séjourne au Mali dans le cadre de cette crise. Cette fois-ci, il est revenu pour suivre « la mise en œuvre des recommandations issues du dernier sommet extraordinaire des Chefs d’État de l’Organisation sur la situation au Mali ».
Selon certaines sources, le médiateur de la CEDEAO aurait proposé au président IBK de rencontrer le Mouvement du juin 5 pour « un dialogue franc et direct ». Mais le M5-RFP pose des conditions à cette éventuelle rencontre avec le chef de l’Etat. Pour le regroupement, « il faut que lumière soit faite sur les tueries des événements des 10,11 et 12 juillet derniers ».

 

Source: studiotamani