Contrairement à la promesse faite par le Premier ministre Boubou Cissé d’un déploiement progressif des FAMa, les communautés du pays Dogon, à travers le Mouvement ATM, constatent avec amertume, l’abandon de plusieurs postes de sécurité. En conséquence, au cours des six derniers mois, des attaques se sont multipliées dans la zone : des greniers détruits, des paysans exécutés dans leurs champs. Le bilan s’élève à une centaine de morts et plusieurs villages sont en état de siège avec son lot de déplacés. ATM, qui déplore l’indifférence du gouvernement et de la MINUSMA face à ces drames, demande l’ouverture d’enquêtes sur tous les crimes, manquements et atteintes aux droits de l’Homme dans les cercles de Douentza, Koro, Bankass et Bandiagara.

 

Face à la recrudescence des attaques terroristes, ces derniers mois dans le pays Dogon, le mouvement ATEM dans un communiqué signé de son coordinateur Sidi ONGOIBA, exprime son soutien et sa solidarité à l’endroit de toutes les populations vivant dans les zones d’insécurité et réitère son engagement à rassembler toutes les communautés vivant au pays Dogon autour de nos valeurs ancestrales qui garantissent notre identité collective et la cohésion sociale, fondement nécessaire et indispensable à la préservation de l’intégrité et de l’unité de notre pays.

Le coordinateur de ATEM déplore le démantèlement des postes de sécurité militaire qui est à la base cette situation d’abandon des populations.

« Le Mouvement ATEM porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que la situation socio-sécuritaire dans le centre du Mali et particulièrement dans la zone du Pays Dogon reste très préoccupante suite au retrait des postes de sécurité militaire. Une politique qui va à l’encontre des décisions prises par le Premier ministre d’un déploiement progressif des forces de sécurités et de défense sur l’ensemble du territoire », regrette-t-il.

Au cours des six derniers mois, poursuit le communiqué, des attaques se sont multipliées sur les communautés vivant au pays Dogon. Ainsi, des greniers ont été détruits, des paysans exécutés dans leurs champs. Le bilan, selon M. ONGOÏBA, s’élève à une centaine de morts et plusieurs villages sont en état de siège avec son lot de déplacés, dans l’indifférence totale du Gouvernement du Mali, de la MINUSMA et des ONG de défense de droits de l’homme.

« C’est dans ce contexte que le Mouvement ATEM a appris avec tristesse et consternation les attaques criminelles sur les villages d’Ogossagou Peulh, de Sodongara, de Kansagou, dans la période du 14 au 16 Février 2020 dans le cercle de Bankass faisant une cinquantaine de victimes civiles », a-t-il fait savoir avant de condamner fermement ces barbaries d’une autre époque.

« Le Mouvement ATEM condamne avec la plus grande fermeté ces attaques barbares d’une autre époque. En cette difficile circonstance, le Mouvement présente ses sincères condoléances aux familles des victimes, souhaite prompt rétablissement aux blessés et invite le Gouvernement à rétablir les postes militaires de Sokoura, Ouenkoro dans le cercle de Bankass et Dioungani, Diankabou dans le cercle de Koro, mais également en créer d’autres dans le but de sécuriser l’ensemble de la zone », a-t-il lancé.

Aussi, le Mouvement ATM souhaite-t-il l’ouverture d’enquêtes sur tous les crimes, manquements et atteintes aux droits de l’Homme dans les cercles de Douentza, Koro, Bankass et Bandiagara.

Le Mouvement exprime son soutien et sa solidarité à l’endroit de toutes les populations vivant dans les zones d’insécurité et réitère son engagement à rassembler toutes les communautés vivant au pays Dogon autour de ‘’nos valeurs ancestrales qui garantissent notre identité collective et la cohésion sociale, fondement nécessaire et indispensable à la préservation de l’intégrité et de l’unité de notre pays’’.

Par Sidi DAO

INFO-MATIN