Des séries de braquages, d’attaques de véhicules de transport, des passagers dépouillés de leurs biens et humiliés ont fait du mois de mai l’un des plus éprouvants pour les transporteurs et les passagers de l’axe Goundam-Tombouctou, dans le Nord du Mali.

 

Trois camions de vivres destinés aux populations démunies de la Région de Tombouctou, en provenance de Bamako, ont été arrêtés par des bandits, sur l’axe Goundam-Tombouctou, au milieu d’autres véhicules de transport immobilisés. L’arrivée impromptue d’un contingent des Forces armées maliennes (FAMa), en partance pour Tombouctou, a fait fuir les agresseurs qui avaient à peine commencé le dépouillement des camions et de leurs occupants.

Un véhicule de transport a essuyé des tirs, lundi dernier, alors qu’il revenait de Tombouctou. Deux passagers ont été atteints, l’un au bras, le second à l”épaule. Ils ont été évacués à l’hôpital où ils sont arrivés couverts de sang. Deux jours auparavant, un autre véhicule du même type a essuyé des tirs qui ont fait un mort.

Des dizaines de véhicules ont été immobilisés et les passagers dépouillés de tous leurs biens. Ils ont été fouillés et délestés de leur porte-feuilles, portables, boubous, surtout en basin (Geztner) disent des victimes. Il arrive, souvent, que les bandits demandent aux passagers de leur donner le code de leur portable.

Une victime nous a raconté qu’il avait un chèque au porteur de 100.000 Fcfa et sa carte Nina, Son agresseur ne sachant pas lire, après avoir longuement regardé les documents, les a balancés. Et sans attendre, la victime les a, tout bonnement, repris.

Ces incessantes attaques ont choqué profondément les populations. Partout dans les ‘grins’, les familles, sur les lieux de travail, les sujets de conversation tournent autour de ces actes de bandits armés qui tuent et dépouillent les gens sans être inquiétés.

Ces genres de rackets sont le fait quotidien d’hommes armés qui s’acharnent sur de paisibles populations en quête de leur subsistance. Habitués aux gains faciles, ces hors-la-loi compromettent les efforts de développement, en semant la terreur sur les axes routiers.

Certains habitants de la contrée pointent du doigt l’absence des services de sécurité dans le Cercle de Goundam, car ils n’arrivent pas à dissuader les bandits qui hantent le sommeil des populations des trois cercles, au sud de Tombouctou, (Goundam, Diré et Niafunké)

AAT/MD

(AMAP)