Au cours d’une visite de quatre jours (09-12 juillet 2019) à Bamako, les  directeurs régionaux des Nations Unies pour le développement durable, avec à leur tête, Mabingué Ngom, directeur du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre du Fonds des Nations Unies pour la Population, ont engagé le gouvernement et le système des Nations Unies présent dans notre pays à trouver ensemble des solutions durables aux défis et enjeux dus à la situation du Mali, incluant les problèmes transfrontaliers et humanitaires.

« Le système des Nations Unies a décidé de coordonner ses actions au Mali dans les domaines humanitaire, sécuritaire et autres. Nous sommes là pour donner un coup de pouce aux forces de la communauté internationale. Le Mali a besoin de cet appui, mais il doit faire un effort pour son développement. Pour ce faire, il faut d’abord la paix. C’est ce processus que nous soutenons », a déclaré Mabingué Ngom, lors d’une rencontre avec la presse ce 10 juillet 2019 au siège du Fonds des Nations Unies pour la Population.

Dans cette dynamique, la représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies au Mali, Mme Mbaranga Gasarabwe, a aussi réitéré l’engagement des Nations Unies à soutenir le Mali : « Nous sommes tous résolus à conjuguer les efforts pour accompagner le Mali dans la consolidation de la paix et le développement », a-t-elle déclaré.

A travers ces nouvelles directives, le système des Nations Unies est appelé à accompagner notre pays dans ses efforts de développement en s’alignant sur le nouveau Cadre Stratégique pour la Relance Economique et le Développement. Ce qui fait dire au chef de la délégation, Mabingue Ngom : « Le Mali a le soutien de l’ensemble du système des Nations Unies. Toute la communauté internationale est derrière le Mali pour renforcer le développement.»

Au-delà de son aspect sécuritaire, le Système des Nations Unies, à travers ces directives, entend également coordonner, renforcer ses actions visant à apporter une réponse humanitaire efficace aux populations en situation difficile au Mali et dans le reste du Sahel. Pour ces actions, un plan d’urgence de relèvement à court terme, la sécurisation de la région de Mopti et le retour des personnes déplacées internes, figurent en bonne place. Aujourd’hui, plus de 6 000 personnes fui leurs villages pour se refugier dans la ville de Mopti sont en  attente d’une  assistance humanitaire.

Certes, ces directives sont  salutaires, mais l’ONU ne doit pas non plus perdre de vue l’aspect sécuritaire qui demeure crucial pour le bien-être des populations du centre du pays, ainsi que dans les autres régions du nord. Il s’agit particulièrement de multiplier les patrouilles dans les zones les plus sensibles afin de sécuriser les personnes et leurs biens, surtout au centre, zone très affectée, depuis plusieurs mois, par une escalade de la violence marquée par plusieurs massacres de civils.

Ousmane BALLO

Source: Ziré-Hebdo