Faire l’unisson autour d’Assimi GOITA et le PM pour reconquérir la souveraineté perdue du Mali.

Nous ne sommes pas des Occidentaux, ni des Asiatiques, ni des Américains,  nous sommes fondamentalement Africains, et maliens comme tels, nous avons notre histoire, notre culture, notre savoir-faire à valoriser. Nous n’avons pas l’obligation de penser ou de faire comme les autres et nous n’avons pas le droit de renier fondamentalement nos valeurs socioculturelles identitaires au point de nous transformer, de perdre les repères, les valeurs d’honneur, de dignité et de solidarité.

Comment comprendre que les pères fondateurs de la République ont réussi à arracher en 1960 l’indépendance du pays avec moins de 1000 cadres intellectuels pendant que maintenant plus de 10 000 cadres supérieurs maliens de l’intérieur et de l’extérieur n’arrivent pas à s’entendre pour construire le Mali sans faire appel à la France ou à la communauté Internationale ?

 « Le patriotisme véritable ne peut se trouver que dans les pays où les citoyens libres, et gouvernés par des lois équitables, se trouvent heureux, sont bien unis, cherchent à mériter l’estime et l’affection de leurs concitoyens ». D’Holbach histoire de la langue française. Le patriotisme est tellement mal compris au Mali qu’il est aujourd’hui sacrifié pour des calculs d’intérêts personnels sordides des individus ou des groupes d’individus.

Dans le pays où la plupart des décisions d’actions sont prises non par ce qu’on a compris, mais parce qu’on a entendu, la manipulation devient l’astuce du pyromane.  La prolifération des partis politiques au Mali actuellement au nombre de 219 plutôt que d’être perçue comme un indicateur et un signe de vitalité de notre démocratie, révèle fondamentalement la dégradation des valeurs morales, sociales identitaires du Mali. Aujourd’hui, ces valeurs sont tellement profanées qu’on ne peut plus jurer que le malien serait incapable pour l’argent, de faire tel ou tel vice selon son appartenance ethnique, culturelle ou religieuse.

Il est grand temps de tirer la sonnette d’alarme après les constats que pour l’argent et le pouvoir, les leaders et militants de la plupart des partis politiques crées au Mali sont prêts à vendre leur âme au diable, et laisser le pays plonger dans le chaos seulement pour tirer leur épingle du jeu. L’heure est grave et les défis à relever exigeront de faire l’unisson autour du Mali pour conquérir notre souveraineté perdue et restaurer l’honneur et la dignité malienne. Dans l’urgence et pour sauver le Mali du naufrage quelques formules sont ici proposées.

La tenue des Assises nationales sur l’état des lieux du Mali d’aujourd’hui et les perspectives d’avenir

  • Engager les débats sur la dissolution ou la fusion des 219 partis politiques existants
  • Elaborer un document institutionnel formulant trois (3) options et orientations idéologiques axées sur une vision claire de développement du Mali d’aujourd’hui et de demain.
  • Identifier les axes des nouvelles réformes institutionnelles et administratives en lien avec la relecture du code électoral à centrer sur trois (3) grands partis politiques au Mali
  • Engager les débats sur les points à réviser dans l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger
  • Organiser le processus de retour au Mali des réfugiés et les personnes déplacées
  • Organiser le processus de mise à jour du fichier électoral et fixer la date des élections des collectivités territoriales, les législatives, et présidentielles
  • Lancer sur l’ensemble du territoire le processus de recomposition/restructuration des trois (3) partis aux couleurs du drapeau tricolore malien
  • Elaborer le Plan d’action de mise en œuvre des axes prioritaires retenus par les Assises nationales en lien avec les délais de prolongation de la durée de la transition.

Moussa Dao, Vice-président du RESIF-C

Source: Journal le 22 Septembre- Mali