Dans un message posté sur les réseaux sociaux quelques heures après la mort de 13 militaires, la CGT Chômeurs du Morbihan a créé une polémique en parlant du “colonialisme” français au Mali.

«Rebelles par nécessité», comme elle se présente elle-même sur son compte Twitter, la branche Chômeurs de la CGT du Morbihan est aussi choquante. Lundi 25 novembre, quelques heures à peine après le décès de 13 militaires français dans un accident d’hélicoptères, elle s’est fendue d’un message irrespectueux pour les familles en deuil : «Toutes nos pensées aux familles de militaires morts pour le colonialisme au Mali», rapporte France Bleu. Un post supprimé depuis.

«Ces propos sont choquants, abjects et méprisables»
Malgré une pluie de commentaires indignés par ce message, la CGT Chômeurs a posté un second message. Celui-ci précise : «Nous ne souhaitons bien sûr pas incriminer les soldats morts au Mali. Ils n’ont fait qu’exécuter les ordres. Mais il ne faut pour autant pas fermer les yeux sur l’objectif même de la présence militaire française sur place.» Et, au lieu de faire profil bas, le compte republie un post ancien évoquant le «naufrage annoncé» de l’opération au Mali.

«Ces propos sont choquants, abjects et méprisables. Au péril de leur vie, les soldats français combattent le terrorisme dont les premières victimes sont les Africains. Ils sont l’honneur de notre pays», s’est indigné François Goulard, le président du Département, par le biais d’un communiqué. «Il espère que les instances de ce syndicat, au niveau départemental comme au niveau national, condamneront ces mots inqualifiables.»

«Ce tweet est le résultat d’une initiative personnelle»
Ce mercredi 27 novembre, dans l’après-midi, la CGT Chômeurs du Morbihan est à nouveau passée par Twitter pour annoncer que « l’union départementale CGT du Morbihan s’associe à la douleur des familles des soldats disparus dans l’exercice de leur métier. Ce tweet est le résultat d’une initiative personnelle qui ne saurait engager ni le Comité de chômeurs 56, ni l’union locale de Lorient, ni l’union départementale du Morbihan. Nous condamnons les propos tenus. Ils vont à l’encontre des engagements de la CGT pour la paix. Christèle Rissel pour l’Union Départementale CGT du Morbihan ».

Source : Valeursactuelles