Les demandes de rançon à la suite d’enlèvements deviennent de plus en plus fréquentes dans la région de Tombouctou. Des commerçants, autorités locales et agents de santé entre-autres sont devenus des cibles de certains hommes armés dans la zone. Ce Lundi 16 septembre, un sit-in a été organisé à Tombouctou par la population.

 

Quarante millions de francs CFA, c’est la somme exigée par les ravisseurs de deux agents de santé enlevés ce week-end à Tombouctou, selon une source locale.

Le 9 septembre dernier, le maire de Banikane aurait été également libéré contre dix millions de francs CFA, selon des habitants de Gourma Rharouss. L’échange aurait eu lieu dans les environs de Hamzakoma à 75 km de Rharous dans la région de TombouctouAbdoul Talhata avait été enlevé mardi 03 septembre 2019 dans la même zone.

D’autres sources indiquent aussi que le payement d’une rançon a été exigé contre la libération du commerçant Sidi Dicko. Il a été enlevé chez lui au mois de mai 2019 par des hommes armés. M. Dicko a été libéré quelques jours après. Cependant, aucune information n’a filtrée concernant le montant qui aurait été donné aux ravisseurs.

Sur place, les populations se disent inquiètent de la situation. Des habitants de Tombouctou ont organisé un sit-in ce matin devant le Centre de Santé de Référence de la ville. Les manifestants demandent l’appui des autorités nationales afin que les agents de santé enlevés soient libérés.

Oumar Almouloud, secrétaire général aux revendications du comité syndical des travailleurs du district sanitaire de Tombouctou:

L’absence de l’Etat dans ces zones est une des principales causes de ces enlèvements, selon des observateurs. Et pour y faire face, il faut la mise en œuvre rapide de l‘Accord pour la paix afin de mettre en place une « armée constituée » pour permettre à l’Etat d’être présent.

Boubacar Sangaré, chercheur junior à l’Institut d’étude de sécurité

Source : Studio Tamani