Pour une première visite depuis la chute de l’ancien Président Ibrahim Boubacar Kéïta et la mise en place des autorités de la Transition, Jean-Yves Le Drian, Ministre français de l’Europe et des Affaires Etrangères s’est entretenu avec les nouvelles autorités. Plusieurs conventions ont été signées lors de cette visite pour accompagner les autorités maliennes mais aussi certains sujets sensibles ont été évoqués à l’occasion de cette visite.

La visite de 48 heures dans la capitale malienne du Ministre français de l’Europe et des Affaires Etrangères a pris fin dans la mi-journée d’hier, lundi 26 octobre 2020. Cette visite qui consistait pour la France de réaffirmer le soutien de la France au Mali qui traverse une période très difficile de son histoire a permis à Jean-Yves Le Drian de rencontrer les nouvelles autorités.

En effet, le ministre français a eu plusieurs rencontres dans la capitale malienne. Il a été reçu par le Président de la Transition, Bah N’Daw au palais de Koulouba lundi dans la mi-journée en compagnie d’une forte délégation. Les deux hommes  ont passé en revue les liens d’amitié  existant  entre nos deux pays. Les questions de la sécurité et la stabilité ont été évoquées de même que le retour de l’administration. La lutte contre le terrorisme et la corruption sont entre autres sujets aussi abordés.

Rappelons qu’avant d’être reçu à Koulouba,  le ministre français, Jean-Yves Le Drian, a été reçu par le Premier ministre Moctar Ouane à son cabinet.  Après un tête -à -tête entre les deux personnalités,   signature de 5 conventions d’une valeur de plus de 95 milliards de FCFA. C’était en présence du ministre des Affaires Etrangères du Mali, Zéyni Moulaye, le ministre de l’Economie et des Finances, Alfousseyni Sanou, de l’Ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, du directeur de l’Agence Française de développement, François Tirot. Ces 5 conventions signées  portent sur des projets très concrets et répondent aux principaux besoins des populations du Mali. Il s’agit de l’amélioration du réseau électrique national, de l’amélioration de l’accès en eau potable pour 6 localités du Mali, de l’autonomisation des femmes, des « filets sociaux » de lutte contre la pauvreté notamment par les   transferts monétaires, et l’accompagnement de la Banque nationale de développement agricole du Mali.

Un point de presse a été animé par le ministre français et le Premier ministre, Moctar Ouane à la Primature.

Prenant la parole devant la presse, le premier ministre a évoqué la « volonté des Maliens de bâtir un Mali Nouveau ». Pour Moctar Ouane, les priorités du Mali sont clairement définies dans la Feuille de route de la Transition issue des concertations nationales que d’ailleurs le gouvernement a décliné en plan d’actions avec un chronogramme précis pour chaque pilier à savoir :   sécurité et stabilité, les élections et les réformes nécessaires ou indispensables, la bonne gouvernance et la lutte contre l’impunité qui passe par le rétablissement de la justice. Le Premier ministre ajoutera que les priorités du Mali sont nombreuses et que toutes ont été prises en compte. Et que face à cela, il était important de « procéder à une hiérarchisation des priorités déjà prises en compte dans la  Feuille de route et le plan d’action gouvernemental pour la conduite de la Transition ».

Pour ce qui est de la mise en œuvre de l’accord pour la Paix et la réconciliation nationale, le premier ministre a réaffirmé la volonté du gouvernement à respecter tous ses engagements internationaux. Il a souligné l’importance de l’accompagnement de la communauté internationale pour relancer le comité de suivi de l’accord ou encore la forte implication pour dépasser les difficultés liées à la mise en œuvre des processus de DDR.

Pour le ministre Le Drian, la Sécurité est un élément essentiel pour lutter contre le terrorisme, et la France maintient le cap des résolutions, recommandations et engagements multilatéraux et bilatéraux, pris à PAU et à Nouakchott pour une plus grande synergie d’actions.

L’un des axes majeurs reste le renforcement des capacités militaires et sécuritaires des états du Sahel et du Mali en particulier. Il reconnaît que des efforts ont déjà été faits sur ces deux piliers par la partie malienne. Selon ses propos, la France soutiendra également « les aspects de développement, comme l’attestent les différentes signatures de ce matin, ainsi que le retour de l’état à travers l’administration et les forces de défense ».

Cela signifie que  la France accompagnera les autorités de la Transition sur la vision malienne portée par le premier ministre malien à travers « la volonté des Maliens de bâtir un Mali nouveau ».

DIALOGUE AVEC LES TERRORISTES

« Disons les choses très clairement: il y a les accords de paix…et puis il y a les groupes terroristes qui n’ont pas signé les accords de paix. Les choses sont simples », a déclaré devant la presse le chef de la diplomatie française. Interrogé sur les possibilités d’un dialogue avec les groupes liés (…)

KADOASSO I.

 

NOUVEL HORIZON