La rentrée littéraire qui, le mardi 16 mars 2021, a débuté au CICB de Bamako, capitale du Mali, ainsi qu’à Djenné et dans les régions de Sikasso et de Tombouctou, s’est achevée le 20 mars au musée de la femme sise en commune I de Bamako. Cette 13ème édition qui, durant  5 jours, a été émaillée de débats ; cafés littéraires ; de lectures…, a été clôturée par la remise de 3 prix dont celui de Ahmed Baba, le grand prix  remporté par le sénégalais Kalil Diallo.

Avec comme thème « héritages en partage », la 13 édition de la rentrée littéraire placée sous le signe de la « résilience et de l’adaptation » a, comme les autres années, importé l’octroi de trois de prix littéraires aux lauréats de 2021.Il s’agit du prix Ahmed Baba, le grand prix ; le prix Massa Makan Diabaté, le deuxième ; et le prix de l’Union européenne, le troisième prix. Pour ce qui est le prix Ahmed Baba estimé à 3 millions de nos francs, c’est le sénégalais Kalil Diallo qui a été désigné lauréat par les jurys. Même si l’intéressé lui-même était absent, l’ex-ministre Gaoussou Drago, président du jury et ses membres ont loué la qualité d’écriture du roman ‘’l’Odyssée des oubliés’’ de l’écrivain Kalil Diallo. Selon Gaoussou Drago, le choix a été difficile pour les membres du jury, parce qu’il y avait, au total, 14 manuscrits en compétition pour ce prix Ahmed Baba. Mais compte tenu de nos critères d’appréciation des œuvres à savoir : la maitrise de la langue ; l’intérêt du thème choisi ; l’originalité dans la constitution du récit ; et la qualité matérielle du livre lui-même, « nous avons coopté le roman l’Odyssée des oubliés de Kalil Diallo. Nous avons aussi décidé de faire une mention spéciale  à Mme Monique Elbourdo pour son livre ‘’Carrefour des veuves’’ », explique le président du jury Drago. En l’occurrence, pour  le prix Massa Makan Diabaté, soit le  deuxième prix qui est estimé à 2 millions de F CFA, celui-ci  a été décerné à l’écrivain malien Ibrahim Lansseiny Coulibaly. Ce, à travers son roman ‘’ poids du serment’’. « J’étais venu pour acclamer les autres, et on me dit que c’est moi-même qui suis primé. Je suis très ému », a déclaré le lauréat Ibrahim Lansseiny Coulibaly qui s’explique d’avantage : « Dans ce livre, je me suis mis à griffonner  mes souvenirs d’enfance, lorsque j’ai été témoin du mariage forcé et de l’excision ».Outre le prix d’Ibrahim, les membres du jury ont, parmi 11 livres qui ont  compéti pour ce prix Massa Makan Diabaté,  aussi fait une mention spéciale au sieur Jean Somboro via son livre ‘’prêtre autrement’’. Quant au prix Union européenne, le troisième évalué à 1 million de nos francs, il est revenu à Amadou Chab Touré, auteur du livre « d’Elias ». Selon les membres du jury, « Le choix leur a été difficile, en ce sens que toutes les œuvres présentées avaient de la qualité réquise. Mais avons tenu à choisir ces lauréats du prix Massa Makan Diabaté et le prix de l’Union européenne pour la qualité de l’écriture littéraire », ont exprimé les membres du jury.

« Je ne sais vraiment pas quoi dire à part des remerciements. Merci à tous et à la rentrée littéraire, ils m’ont fait un gros coup par ce prix », a dit Amadou Chab Touré, lauréat du prix union européenne. Quant à Demba Cissé, secrétaire général du ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat qui présidait cette clôture, le travail n’a pas été facile pour les membres du jury, ainsi qu’aux compétiteurs. Mais gagnants comme perdants, assure-t-il, « ils ont tous gagné, il n’y a pas un seul qui a démérité ».Au nom du ministère, le secrétaire général s’est félicité pour la réussite de l’évènement, remerciant les partenaires et écrivains venus des différents pays d’Afrique et du monde entier pour les cinq(5) jours de rencontres entre acteurs du monde des livres et de l’écriture. « Aujourd’hui, nous sommes à la fin d’une semaine de rencontres ; de travaux ; de débats ; de spectacles. Je voudrais remercier ceux qui sont venus des 5 continents dans des conditions difficiles de notre pays avec la solidarité et l’amitié dans le sens du partage », énonce le  directeur de la rentrée littéraire Ibrahim Aya qui ne cessait de remercier les partenaires.

Mamadou Diarra

Source: Journal le Pays- Mali