L’Hôtel Colibris de Bamako a abrité le mercredi 24 octobre 2018, la cérémonie d’ouverture de la session de formation des Acteurs armés non étatiques en droit des conflits armés organisée par les Organisations Non Gouvernementales (ONG) Diakonia et Genèva call (l’Appel de Genève). La présente session de formation de trois jours a pour objectif, conformément à la mission de l’Appel de Genève et de Diakonia, de contribuer à la protection des civils à travers une meilleure appropriation du Droit international humanitaire (DIH) par des représentants des Acteurs armés non étatiques (AANE) sur des thématiques spécifiques. La cérémonie d’ouverture de la session a enregistré la présence du Directeur Pays de Diakonia-Mali, Nicolas Sidibé, de Moussa Touré et de Ezequiel Heffes de l’Appel de Genève, du maire de Magnambougou (Commune VI du district de Bamako), Mme Coulibaly Wassa Samaké et de nombreuses autres personnalités.

Dans son discours, Mme Coulibaly Wassa Samaké, maire de Magnambougou s’est réjouie de la tenue de cette session de formation qui a pour objectif de contribuer à la protection des civils à travers une meilleure appropriation du Droit international humanitaire (DIH) par des représentants des Acteurs armés non étatiques (AANE) sur des thématiques spécifiques. A sa suite, le Coordinateur de Programme-Mali Geneva Call/ Appel de Genève, Moussa Touré a fait savoir que la situation sécuritaire au Nord et dans le centre du Mali, est toujours critique avec la montée en puissance des groupes extrémistes radicaux. Cependant, dit-il, les forces de défense et de sécurité maliennes et leurs alliés (Barkhane, Minusma, G5 Sahel, les groupes signataires de l’Accord d’Alger) continuent inlassablement la traque contre ces groupes. Pour lui, ces opérations ne sont pas sans conséquences sur la protection des civils, qui sont victimes d’exactions et d’exécutions sommaires.

« Ce qui montre que les règles de conduite des hostilités sont peu ou pas maitrisées par les principales parties prenantes, les Acteurs armés non étatiques (AANE), mais aussi les forces armées régulières. Face à ces défis, l’Appel de Genève et Diakonia ont décidé de mutualiser leurs efforts pour mieux prendre en compte les besoins de formation des acteurs en Droit international humanitaire (DIH), en initiant la présente session de formation, qui s’inscrit en droite ligne de l’appui au processus de pacification au Mali à travers la favorisation du respect des normes humanitaires par les différents acteurs, notamment les Acteurs armés non étatiques. Il s’agit, entre autres, de la CMA, de la Plateforme, de la CME, des milices d’autodéfense dogon et peulhs du centre », a expliqué Moussa Touré.

Enfin, il dira que plusieurs thèmes seront débattus durant les trois jours de formation notamment : la conduite des hostilités en situation de conflits armés, la protection de l’Enfant dans les conflits armés, la protection de l’Education, la protection de la mission médicale, la protection de l’héritage culturel, l’interdiction des violences sexuelles et basées sur le genre entre autres. Quant au Directeur Pays de Diakonia-Mali, Nicolas Sidibé, il a précisé que cette session de formation est un moyen pour Diakonia et Genèva Call de contribuer à apaiser le climat et de contribuer à la paix au Mali. Selon lui, sans la paix aucun développement n’est possible. «Nous sommes là pour le développement inclusif. Et on ne veut pas laisser de coté ce conflit. On ne prend pas partie mais on veut que les acteurs se parlent et trouver un terrain d’entente pour le mieux vivre », a déclaré Nicolas Sidibé.

Dans son allocution, il a présenté Diakonia qui est crée en 1966. «DIAKONIA est une Organisation Non Gouvernementale suédoise dont la mission est de changer les structures politiques, économiques et sociales injustes qui génèrent la pauvreté, de l’oppression et de la violence. Diakonia soutient les organisations de la société civile dans environ 30 pays en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine et a son siège social à Stockholm en Suède. Diakonia travaille à travers le renforcement des capacités des acteurs de la société civile en partenariat avec les organisations locales et régionales (à la fois laïques et de diverses confessions) et cherche à employer une approche fondée sur les droits au développement dans tous les programmes, y compris un accent particulier sur l’égalité des sexes », a-t-il dit.

Pour sa part, Ezequiel Heffes de l’Appel de Genève a souligné que GENEVA CALL ou L’APPEL DE GENEVE est une Organisation Non-Gouvernementale neutre et impartiale qui promeut le respect du Droit International Humanitaire dans les conflits armés et d’autres situations de violence, par les Acteurs Armés Non Etatiques (AANE). En outre, il dira que l’Appel de Genève travaille à une meilleure protection des civils.

Aguibou Sogodogo

 

Source: Le Républicain