Pour lutter contre la sédentarité et le chômage, les jeunes bamakois ne manquent pas d’idées et d’initiatives. Ainsi depuis quelque temps, les espaces de lavage de voitures et motos sont visibles un peu partout à travers la capitale malienne et dans les centres urbains. Une activité qui permet à de nombreux jeunes de subvenir à leurs besoins.

Au Mali, chaque année, ce sont des milliers de jeunes diplômés qui sortent des universités, en plus des jeunes ruraux qui viennent chercher du travail en ville. Malheureusement, le pays manque de moyens pour offrir un travail à tous ces bras valides. Ainsi, pour ne pas perdurer dans le chômage, certains créent leurs propres entreprises. C’est le cas de ce jeune DT, au Golf, en Commune V de Bamako, non loin de la mosquée WAMI, qui depuis près d’une décennie, tient un lavage qui semble bien marché.

« Je fais ce métier depuis plus de 8 ans. Après la Fac, où j’ai étudié le Droit privé, impossible d’avoir un travail. Pour ne pas rester à la maison, ma maman m’a confié à un de ses cousins qui fait ce travail. C’est à ses côtés que j’ai tout appris et grâce à lui, j’ai eu ce petit espace », explique-t-il.

Après de longues années de pratique, il affirme n’avoir aucun regret, « Ce travail m’a permis de comprendre qu’importe ce qu’un homme fait comme métier, le plus important, c’est de gagner sa vie honnêtement. Je suis autonome. Je me suis marié sur les ressources de ce travail. J’apporte de l’aide financière à ma famille. Et actuellement, je ne regrette rien » avoue-t-il.

Même s’il ne nous dit pas ce qu’il gagne exactement par jour, il rassure bien que ce métier rapporte :

« Ça dépend. Parfois, on peut gagner jusqu’à 15 000 Fcfa ou plus par jour et en cette période hivernale, il y a plus de clients donc plus d’argent. Je souhaite que ma position s’améliore davantage pour me permettre d’ouvrir un autre lavage un peu loin. Il est important que les jeunes comprennent que tout le monde n’est pas fait pour travailler dans un bureau », conclut-il.

ADAM DIALLO

Source: Bamakonews