Lancé en grand pompe en juin 2019, le projet de 100 000 branchements sociaux à l’eau potable n’arrive pas à satisfaire les attentes du citoyen lambda. C’est un grand projet piloté par la Société malienne de gestion de l’eau potable (Somagep) et la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (Somapep) pour permettre aux populations bamakoises notamment la rive droite d’accéder à l’eau potable.

 

Dès que lancé, l’opération a commencée par une phase de 12 000 branchements qui ont été repartis entre trois agences commerciales de la ville de Bamako, rive droite. Il s’agit de l’agence de Bacodjicoroni ACI qui a eu à effectuer 5 000 branchements ; de l’agence de Faladié qui devrait faire les branchements de 4 500, et de l’agence de Banankabougou pour 2 500 branchements. Au moment du fait, les autres phases du branchement devrait commencer dans deux mois avec l’aide des six autres agences commerciales qui assurent le service public dans d’autres parties de la capitale du Mali.

Ainsi, suite au lancement, on constate des rangs de file indienne pour le dépôt des dossiers par les familles intéressées. Après, ce dépôt un récépissé a été délivré pour approuver que ledit dépôt a été effectué et aussi donnée un rendez-vous pour le passage des agents du terrain pour faire le constat et ressemblé les coordonnées. A la suite de cette phase, beaucoup de gens qui ont leur récépissé sont restés sur leur faim, car ils ne font que des va et vient entre leur maison et le siège de l’agence de la Somagep. Certes, certains demandeurs ont eu leur robinet mais selon beaucoup de témoins il y a de la lenteur dans ce processus. D’aucuns estiment ainsi que la Somagep veut détourner ce projet en sa faveur parce que le branchement est subventionné à 20 000 f CFA.

« Nous avons fait notre demande depuis le mois de juin 2019 dont presqu’une année nous n’avons pas eu le robinet. Personnellement je passe de temps en temps à l’agence pour connaître la situation, mais l’agent à l’accueil prend mon récépissé en expliquant après la vérification que les choses ne sont pas finies et que dès qu’elles seront réunies qu’ils vont m’appeler en révélant les défis pour notre branchement. En réalité, je suis impatient avec cette situation et j’ai l’impression qu’ils ont fait seulement le coup médiatique en faisant croire que tout était prêt et il suffit aux populations de faire leur demande pour avoir le robinet mais en réalité on trouve que le projet n’était pas entièrement fini», nous explique Cheick Tourado Coulibaly. Pour sa part, Issa Traoré nous dira aussi que depuis qu’il a fait la demande pour avoir le robinet il ne fait qu’attendre la Somagep pour les défis. « S’il y a des problèmes la Somagep doit le fait savoir aux populations sinon leur procédure n’est pas du tout appréciable. Presqu’une année pour avoir le robinet après avoir fait sa demande vraiment dans un pays sérieux c’est inadmissible. J’espère que les autorités doivent leur situation afin que nous aurons la satisfaction», a-t-il ajouté. Par ailleurs, Salia Kane énoncera qu’il a eu son robinet il y a environ deux mois et à la somme indiquée. Mais, ce dernier révélera que les 20 000 f Cfa c’est juste pour le branchement au mur de ta maison et on est obligé de payer pour l’installer dans un endroit convenable de la maison, a-t-il précisé.

À l’agence de Faladié, un agent nous expliquera que certains tuyaux du projet ne sont pas encore alimentés en eau et que jusqu’à présent beaucoup n’ont pas eu de réponse à leur demande.

Cependant, il est à rappeler que le coût de ce projet s’estime à 294 milliards de francs CFA financé par la Banque mondiale, de la Banque africaine de développement (BAD), de l’Agence française de développement (AFD), du Fonds africain de développement (FAD), de la Banque européenne d’investissement (BEI), de la Banque islamique de développement (BID), et de la Coopération italienne.

KOME A.

Le Fondement