L’Agence Malienne de Normalisation et de Promotion de la Qualité (AMANORM) a tenu, hier, lundi 8 avril, les travaux de la 7è session de son Conseil d’administration sous la présidence du ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements, Moulaye Ahmed Boubacar. Une occasion pour les administrateurs d’analyser les difficultés majeures auxquelles l’agence est confrontée, afin qu’elle puisse jouer pleinement sa mission en contribuant efficacement à la compétitivité de l’économie nationale grâce à un tissu industriel fort, ainsi qu’à l’émergence économique et au développement durable du pays.

L’AMANORM est l’organisme national chargé de coordonner et d’assurer le suivi des actions de développement de l’Infrastructure Nationale de la Qualité (INQ) et dont la mission est d’assurer la mise en œuvre de la politique nationale en matière de normalisation et de promotion de la qualité.

En sa qualité du président du conseil d’administration, le ministre du Développement industriel et de la Promotion des investissements a fait ressortir que « l’AMANORM démarre l’année 2019 dans un contexte national et international difficile, marqué par des enjeux majeurs, dont la faible compétitivité des entreprises nationales, la faiblesse de leurs exportations, l’accès à des marchés communautaires et régionaux, l’opérationnalisation de la zone de libre-échange continentale (ZLEC), la globalisation et la libre circulation des biens et services, le renforcement des Obstacles Techniques au Commerce (OTC) « .

Malgré sa position de troisième économie de l’espace communautaire UEMOA, notre pays, poursuit-il, peine encore, à ce jour, à obtenir un niveau satisfaisant d’exportation de ses biens et services, une condition sine qua non à son développement industriel. Or, à en croire Moulaye Ahmed Boubacar, pour accroitre son taux d’exportation, le pays devra nécessairement disposer d’un tissu industriel performant et diversifié, où les entreprises, qu’elles soient industrielles ou pas, du secteur privé ou du secteur public, indépendamment de leur taille, fournissent des produits et services d’excellente qualité, respectueux de l’environnement, compétitifs sur le marché national et capables d’accéder aux marchés communautaire et international.

» C’est seulement à cette condition que le Mali se maintiendra dans la voie de son émergence économique« , a-t-il dit.

Le ministre a néanmoins salué l’atteinte de résultats tels que l’augmentation du nombre de Comités techniques de normalisation,  le lancement de la marque MALINORM, ou encore le bon taux de réalisation des objectifs d’Accompagnement des Entreprises à la Certification  qui est de 167%. Il a espéré qu’avec la nomination d’un nouveau Directeur Général et la définition d’objectifs opérationnels ambitieux établis pour l’exercice 2019, l’AMANORM pourra donner entière satisfaction au Mali.

A travers, notamment, des actions transformatrices, parmi lesquelles l’élaboration de normes nationales pertinentes, prenant en compte les vrais besoins de développement socioéconomique du pays ; la promotion de l’application des Normes nationales, communautaires et internationales ; la certification de conformité aux normes des produits, services et systèmes ; l’accréditation des organismes d’évaluation de la conformité  et le développement de la culture qualité dans toutes les sphères de la vie socioéconomique du pays.

Enfin, le ministre s’est dit convaincu que cette session permettra d’analyser  les difficultés majeures qui constituent un handicap pour le développement de la Normalisation et de la Qualité dans notre pays et les solutions à y apporter.

Et que les recommandations pertinentes dégagées devront permettre à l’AMANORM de réaliser pleinement sa mission et de contribuer efficacement à la compétitivité de l’économie nationale grâce à un tissu industriel fort, ainsi qu’à l’émergence économique et au développement durable du pays.

Y. CAMARA

Source: l’Indépendant