Les cheminots du Mali ont convoqué hier une Assemblée Générale suivie d’un point de presse. À l’ordre du jour de la rencontre, « demander au gouvernement de clarifier leurs positions futures ». Ils ont exprimé leurs inquiétudes et déceptions par rapport au compte rendu de la réunion de travail tenue à Bamako les 26 et 27 décembre dernier entre le Mali et Sénégal. Selon ses syndicats, ce protocole d’accord abroge toutes les dispositions antérieures, notamment la fin de la gestion de la phase transitoire Dakar-Bamako-Ferroviaire(DBF).

 

Selon le secrétaire général du syndicat des travailleurs du rail, les ministres des Transports des deux pays ont pris la décision d’abroger la décision interministérielle interétatique du 26 mai 2016 mettant ainsi en cause tout ce qui a été fait et décidé depuis des années par les États du Mali et Sénégal pour la relance et la mise en œuvre du nouveau schéma institutionnel en violation de l’article 13 de la même décision.

Mahamane Thiènta précise que cette décision stipule que « les missions de l’organe de gestion prennent fin à l’expiration de la période transitoire qui coïncide avec la signature d’une nouvelle concession des activités d’exploitations du chemin de fer Dakar-Bamako ».

Cette demande des travailleurs du rail a été faite hier mercredi à Bamako. Elle intervientaprès la signature d’un accord en décembre 2019 entre le Mali et le Sénégal portant sur la relance du trafic ferroviaire.

Les cheminots estiment donc que Dakar-Bamako-Ferroviaire (DBF) qui est l’organe transitoire chargé de la gestion de l’activité ferroviaire va disparaître. Pour le secrétaire général du Syndicat libre des travailleurs du rail (SYLRAIL), cette situation est inquiétante pour les cheminots qui ne sont pas imprégnés de ce projet. Selon Moussa Keïta en aucun moment les cheminots à travers les partenaires sociaux n’ont été concertés, consultés ou même écoutés pour cette décision du 26 et 27 décembre 2019. « Cela, malgré le fait que leur vie et celle de leur famille en dépendent », exprimera Moussa Keita.

Le secrétaire général du syndicat des travailleurs du rail de son côté estime que cet accord « est un licenciement camouflé qui est en train d’être planifié par les autorités ».

À la fin du point de presse, le groupement des syndicats et associations des cheminots du Mali ont demandé aux autorités de clarifier la situation afin qu’il puisse comprendre cette nouvelle démarche.

A. Haidara

LE COMBAT