Mme DIAWARA Aïssata Lady TOURE a présidé, hier lundi, les 8ème et 9ème Conseil d’administration de l’Agence du marché central à poisson, dont elle est la Présidente Directrice Générale. C’était dans les locaux dudit centre, en présence des administrateurs et des représentants des services de pêche rattachés au ministère de l’Élevage et de la pêche. À l’ordre du jour, les états financiers de l’Agence pour la période allant du 1er Janvier au, 31 décembre 2019. 

 

D’entrée de jeu, la Directrice a indiqué que ces 8ème et 9ème sessions s’inscrivent dans un contexte socio-politique difficile de notre pays, particulièrement pour les acteurs de la pêche. Selon elle, la situation de la campagne pêche au Mali de 2018-2019 a été caractérisée par un climat sécuritaire douloureux pour notre pays.

« C’est pourquoi il est urgent que l’agence s’attaque aux problèmes de transferts de nos mareyeurs et mareyeuses au sein du marché. C’est la participation de ces acteurs à la vie du Marché, qui permettra l’entretien, le fonctionnement et le développement de la filière poisson, au niveau du Marché », a-t-elle dit.

Malgré tout, elle estime que le marché central doit relever un défi majeur qui est la réduction des pertes post captures et la contribution à la satisfaction de l’autosuffisance alimentaire de la population malienne en matière de disponibilité du poisson de qualité dans les bonnes conditions d’hygiène et de conservation.

« Le marché Constitue le maillon terminal de la chaine de valeur poisson et il est le niveau indispensable pour la valorisation des produits halieutiques et aquacoles. Il est nécessaire et indispensable que le marché, dans son fonctionnement, assure d’une manière continue une chaîne de froid, conformément aux vœux du Président de la République son excellence Ibrahim Boubacar KEITA », a-t-elle dit. Mme DIAWARA a conditionné ses succès éventuels à l’accompagnement des plus hautes autorités, pour minimiser certaines charges, qui constituent un véritable obstacle pour le marché central de poisson.

« Il est nécessaire que j’attire votre attention sur le fait que nous risquerons un chaos, car pour atteindre l’objectif du Marché qui consiste à augmenter la contribution de la Pêche et de l’Aquaculture à la croissance économique du pays et rendre les produits compétitifs sur les marchés intérieur et extérieur, il faut que l’État continue à respecter ses engagements en matière de fourniture d’électricité », a-t-elle martelé. Parmi ces dépenses, l’épineuse question d’électricité, qui reste une arrête dans la gorge des responsables dudit marché.

« L’Agence sollicite fortement avec vous et le département de tutelle : la création d’une ligne budgétaire pour la prise en charge de l’électricité alimentée d’une somme de 110 000 000 FCFA par an. C’est un cri de cœur de l’agence à travers ma modeste personne », a-t-elle lancé l’appel. En plus de cette problématique, Mme DIAWARA a rappelé que l’agence a eu des difficultés liées à une panne de notre usine de fabrique de glace où l’agence a fait 38 jours d’arrêt de travail et pendant la panne de la machine de l’usine de glace, la JICA a fait intervenir ses experts de Dakar pour nous commander la pièce jusqu’en France.

Aussi, le marché central a-t-il modifié son ordonnance de création en une nouvelle loi le 18 décembre 2019, afin qu’elle soit conforme avec son statut d’EPIC : c’est-à-dire commercialiser ses produits, a-t-elle rappelé.

La session d’hier a été marquée par la révision de la saisie des pièces comptables ; la mise à jour du grand livre et de la balance ; les contrôles de concordance et de sincérité des soldes des comptes, ainsi que les redressements nécessaires. Elle a ainsi rassuré que ces activités financières sont réalisées selon les normes internationales, les principes comptables SYSCOA et OHADA selon la réglementation en vigueur en République du Mali.

Les États financiers 2019 résultants de ces travaux se caractérisent par les indicateurs de la gestion de l’agence du marché centrale, selon sa directrice générale.

Les comptes annuels figurant dans les pages suivantes font apparaître : un total bilan en FCFA : 5 736 758 684 FCFA, une situation de trésorerie excédentaire de.22, 652 904 FCFA, a-t-elle dit.

Par CHRISTELLE KONE

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