Le processus de renouvellement des instances de l’APCAM ont pris fin avec la tenue de l’assemblée générale élective du bureau national de la structure. Quatre candidats étaient en lice, mais au finish c’est Sanoussy Bouya Sylla qui l’a emporté avec 23 voix contre 15 voix pour son adversaire Kola Diallo. Mais apparemment, le nouveau président de l’APCAM est un homme très ingrat, vu que le jour de s’investiture, personne, même pas lui, n’a daigné laisser un mot pour Bakary Togola.

 

L’élection de Sanoussy Bouya Sylla met un terme à plus d’une quinzaine d’années de présidence de Bakary Togola à la tête de la prestigieuse organisation paysanne ainsi qu’à l’intérim assuré par Mohamed El Moctar, le 2e vice-président du bureau sortant, suite à l’inculpation de M. Togola pour présomption de détournement de plus de 9 milliards de nos francs. Aussitôt élu, Sanoussi Bouya Sylla s’est engagé à rassembler tous les acteurs du monde rural.

«Je m’engage à travailler pour rassembler le monde rural du Mali. Aujourd’hui, on parle de réconciliation, je sais que les hommes politiques ne vont jamais s’entendre. Il nous appartient, acteurs du monde rural de se mettre ensemble pour construire le Mali. Pour montrer l’exemple, je souhaite que la prochaine journée paysanne soit organisée à Ménaka. Il est temps qu’on change de comportement et si on se rassemble, nous pouvons relever tous les défis. Ma mission sera de rassembler les hommes et les femmes qui font bouger le monde rural », a déclaré Sanoussi Bouya Sylla.

Un bon discours de rassemblement. Mais s’agit-il là d’une bonne foi où d’un simple discours creux de la part de l’homme ? En tout cas, s’il est vrai qu’il veut rassembler et qui parle véritablement de réconciliation, pourquoi multiplie-t-il à zéro Bakary Togola ? Oublie-t-il que jamais il ne pourra réconcilier le monde paysan sans l’apport de Bakary Togola ? Mieux encore, ces propos suivant de Sanoussi le trahissent et prouvent qu’il ne s’agissait là qu’un discours creux.

 

«Il n’y a que les représentants de l’APCAM et des chambres régionales, mais il faut que les paysans des champs et des hameaux soient impliqués et bénéficient des retombées des activités de l’APCAM. Nous ne voulons plus d’une structure où des chefs se taillent la part du lion. Nous voulons une restructuration dans les délégations locales de chambre d’agriculture jusqu’aux hameaux ». Celui qui rassembler doit-il tenir de tels propos frisant le populisme ? Sanoussi peut-il nous dire que « seuls les chefs se taillaient la part du lion sous Bakary Togola ?

L’ingratitude, quant tu nous tiens !

Flani SORA

Source : Notre voie