Le Contrôle Général des Services Publics (CGSP) souffre aujourd’hui d’un manque de visibilité. En plus, son statut ne lui permet pas de se promouvoir au grand public. Dans ce contexte, le SNGP (programme de gouvernance locale de l’USAID) a offert l’occasion à cette structure de s’expliquer devant les médias et des membres de la société civile en vue de se faire connaître. C’était à la faveur d’une demi-journée de formation dirigée par Mme Diarra Zéinabou N’Diaye de SNGP et Cheickna Kamissoko du CGSP, ce jeudi 19 septembre au Palais des Sports.


« Nos rapports ne sont pas publiés. Ce qui fait que nous ne sommes pas suffisamment connus aux yeux du public. Du coup, l’idée que beaucoup ont du CGSP, c’est une structure de répression qui vient toujours emmerder pour mettre les gens en prison » déplore Cheickna Kamissoko, chef de département des investigations au CGSP. Ensuite il ajoute « nous voulons changer cette image pour présenter le CGSP comme une aide à la gestion ».
Ainsi, Cheickna Kamissoko et ses collègues pourront parvenir à ce changement grâce au partenariat de leur structure, le CGSP, avec le SNGP. En effet, lors d’une formation, le SNGP a donné l’occasion à M. Kamissoko de présenter le contrôle général à une soixantaine de journalistes et plusieurs membres de la société civile.
Le Contrôle Général des Services Publiques est l’Institution Supérieure de contrôle des Finances Publiques la plus ancienne au Mali qui a existé depuis 1960 sous différents noms. Rattaché à la primature, il a pour mandat de contrôler tous les départements ministériels, toutes les catégories de services publics ou privés recevant des subventions de l’Etat, les Collectivités Territoriales et les Collectivités publiques. Il effectue également des recherches de cas de corruption dans les services et organismes contrôlés, et évalue leurs efficacités. Aussi, le CGSP réalise des missions de vérification de conformité, d’audit de performance et de suivi de la mise en œuvre des recommandations.
Toutefois, les agents de l’Institution Supérieure de contrôle des Finances Publiques au Mali sont confrontés à de nombreuses difficultés dans la mise en œuvre de ces actions. D’abord ils sont mal perçus par leurs interlocuteurs. Du coup, beaucoup sont tentés de les cacher les bonnes informations. L’insuffisance des moyens matériels et humains pour couvrir l’ensemble du territoire. La caducité des outils d’audit.
Concernant ces points, M. Kamissoko rapporte que le SNGP appuie beaucoup le CGSP. « Plus de 10 audits de performance ont été réalisés dans le cadre de SNGP » affirme-t-il.

Yacouba TRAORE

Source: Le Zenith Bale