Les promesses sans lendemain sont monnaie courante surtout dans l’arène politique malienne. Les hommes politiques ont opté pour la politique du tube digestif. Dans ces pays où la majorité du peuple est analphabète, on croit à tous les mensonges. Pour ces hommes et femmes, l’homme politique est un messie car pour eux, il a un degré d’honnêteté très élevé dans le temps et dans l’espace pour pouvoir diriger afin de soulager la souffrance des pauvres. Le Mali n’échappe pas à cette situation, en longueur de journée, nos dirigeants indisposent le peuple par le manque de cohérence à travers des discours creux ténus selon les moments et en fonction des intérêts en jeu. Le peuple, à force d’être déçu par les promesses sans lendemain et la fausse publicité sur des actes qui n’en étaient pas un, a fini par classer les grands menteurs de la République (PGMR).

Malheureusement, la très brave ministre de l’équipement est tombée dans le piège du mensonge par la faute de ses supérieurs. On lui a instruit, de dire aux honorables et aux populations de Kayes, Diboli, Kidira, Djidiéni, Kati qu’il y a 78 milliards F CFA disponible sur 350 milliards F CFA pour entamer les travaux de réfection de la Route Nationale n°3.

Dans notre société actuelle, le bon sang ne ment pas, mais sous la pression on peut le faire mentir, sinon notre brave ministre ne ment pas car elle a un bon sang. Le mensonge par définition est l’acte de mentir. Cependant il existe plusieurs types de mensonge. Il y a le mensonge par omission et le mensonge effectif, par assertion, le mensonge joyeux, le mensonge officieux et le pieux mensonge. Ce qui est illusoire ou trompeur est mensonge également. Dans notre cas, la hiérarchie de Mme la ministre lui a fait dire un mensonge officieux. Cela existe en politique. Notre ministre ne sera ni la première, ni la dernière à tomber dans ce cas. Il y a eu l’affaire des 5000 milliards F CFA de la Chine lors de la visite du Président IBK en Chine en septembre 2014.

L’ancien ministre des affaires étrangères Abdoulaye Diop avait dit que l’accord d’Alger n’impactait pas sur la constitution du 25 février 1992 avant de se rétracter en disant qu’effectivement il impacte sur elle.

L’avion présidentiel n’a pas fini de nous livrer son prix réel. Pour le même avion, l’ancien premier Ministre Moussa Mara a parlé de 18 milliards, IBK a donné son prix qui est de 17 milliards F CFA, la Ministre des finances Fily Bouaré a dit qu’il est de 21 milliards de F CFA et le Ministre de la défense Soumeylou BoubèyeMaïga a parlé de 7 milliards F CFA.

Tiéman Hubert Coulibaly, Ministre de la défense de son état, au sujetde l’attaque du poste militaire de Nampala le 12Juillet 2016, le ministre de la défense et des anciens combattants a déclaré avec un sérieux déconcertant le même jour à la télévision nationale que nos forces sont revenues reprendre le contrôle du camp et ont sécurisé la ville. Son message a été relayé par son homologue de la communication, porte-parole du gouvernement sur RFI le lendemain 20 juillet 2016. Au même moment, les populations de Nampala étaient abandonnées à elles-mêmes. Aucun renfort pompeusement annoncé par ces deux membres du gouvernement n’était présent dans la ville. Disons tout simplement que le lait noir existe à l’état naturel en politique.

Quant à IBK, pendant les campagnes électorales il a parlé ‘honneur et de bonheur des maliens, en sillonnant tout le pays depuis 2002. Il a accroché les populations avec le discours populiste, ‘’le Mali d’abord’’. Il a promis  une armée reformée, forte et bien équipée. Pour cela l’Accord d’Alger 2006 signé sous ATT a été malmené, dénoncé. La lutte contre la corruption est devenue la lutte contre les pauvres, l’opération « Ami Bulldozer », pour casser les kiosques sur toutes les grandes artères de Bamako a surpris les maliens. Deux cent mille emplois avaient été promis par IBK. Au lieu de cela, le décompte nous a donné 121 000 emplois crées en trois ans et 400 000 emplois détruits en l’espace de 15 jours. « Je récupérerai Kidal en trois mois ». Trois ans après, Kidal ne fait plus parti du Mali.

Où est la vérité ?

La Rédaction

Source: Le Carréfour