Dans une correspondance dont nous avons pu nous procurer une copie, l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (Amlcdf) interpelle le tout-nouveau ministre des Transports et des Infrastructures sur la problématique de faux tickets de péage qui continue de défrayer la chronique.

A l’entame, l’Association adresse ses vœux de pleine réussite dans la mission importante au tout-nouveau ministre des Transports et des Infrastructures. “Nous aurions aimé saluer votre arrivée dans ce département ministériel sans vous annoncer de mauvaises nouvelles. Mais, vous le savez Madame la Ministre, les indélicatesses deviennent la norme dans bon nombre de nos administrations”, peut-on lire dans la correspondance.

A en croire la correspondance, l’Association apporte des preuves d’utilisation de faux tickets de péage par des agents chargés du recouvrement dans les postes de péage. Et de poursuivre qu’il s’agit de trois tickets datés du 05 juin 2021.

Et de préciser que le premier, N°U1045450 sur fond bleu portant le cachet du poste de Konobougou qui semble être le seul conforme au ticket officiel avec le drapeau vert, jaune, rouge en bande et le sticker brillant. En ce qui concerne le deuxième, N°P1466252 sur fond jaune, délivré au poste de péage de Sienso, il ne porte ni sticker ni la bande tricolore (vert, jaune, rouge). Quant au troisième, N°U1324493, il ressemble à celui de Konobougou, sans le sticker et sans la mention du poste de péage.

Selon l’Association, après avoir fait ce constat, les employés ont avancé l’argument de la pénurie de tickets importés qui les obligent à utiliser les tickets fabriqués localement. Et d’ajouter que les agents des postes de péage ont dit qu’ils utilisent ces ” faux tickets ” en orientant la responsabilité sur l’État à travers les services du Trésor public.

“La délinquance financière est devenue structurelle et décomplexée. Il urge que vous réagissiez à ces dérives avec diligence. Nous souhaitons obtenir de vos services des informations sur les mesures arrêtées pour que cessent ces pratiques”, a conclu la correspondance.

                          Boubacar PAÏTAO

Source: Aujourd’hui Mali