L’association des chauffeurs de l’opération Taxi du Mali (ACOT) a organisé un point de presse à Kalaban-coura pour évoquer les problèmes opposant l’association à la Coopérative des Chauffeurs et Conducteurs de Taxi du Mali (CCCTM). C’était le lundi 19 mars 2018. Présidée par Sambala Diallo, non moins Président de l’ACOT, cette conférence de presse a réuni également plusieurs chauffeurs de taxi qui sont touchés.

Pour sambala Diallo, tout a commencé avec l’ancien Président de la république du Mali, ATT qui a pris l’initiative de renouveler le parc de Taxis de certaines villes du Mali en 2009. C’est ainsi que l’Etat malien a décidé de faire appel à l’AMPE pour coordonner les choses avec la Banque Régionale de la Solidarité (B.R.S), la BIM S.A et la Coopérative des Chauffeurs et Conducteurs de Taxi du Mali, présidée par Alou Guissé. Et l’acquisition desdites voitures était conditionnée à certains critères. Le prix des véhicules diffère en raison de leur model. « Avant de nous octroyer les taxis, l’accord était de travailler avec les véhicules pour pouvoir les payer. La somme était de 8 000 000 FCFA pour les moteurs à essence et 12 millions pour ceux à diesel avec respectivement comme recette 8 000 F et 11 000 F », a affirmé le conférencier. Avant de poursuivre : « en cas de panne, c’est la coopérative et l’ANPE qui devaient les réparer chez le concessionnaire et nulle part ailleurs. Pour la réparation des voitures, le gouvernement a octroyé 800 000 000 de FCFA et 160 000 000 pour permettre aux chauffeurs d’être inscrit à l’INPS.  C’est sur cette base que les chauffeurs ont été appelés à signer des contrats dont ils ignorent tout du contenu. Seule la partie a signé était visible. C’est alors que le boulot avait démarré avec des comptes individuels ouverts par les chauffeurs eux-mêmes auprès des banques partenaires pour le versement des recettes journalières afin de s’acquitter de leur dette. Et c’est après quelques mois de travail que tout commence à s’assombrir » dira Sambala Diallo.

Il précise encore davantage que les problèmes sont d’abord venus avec les problèmes d’accès à leur compte bancaire, ensuite, le renvoi des véhicules en panne par Alou Guissé vers d’autres garages qui manquent curieusement de matériels et de pièces de rechange. Pour sambala Diallo, Alou Guisse, vu le profil qu’il peut tirer de l’affaire, a décidé d’envoyer les voitures à réparer dans les garages parallèles qui ne pouvaient pas assurer totalement la réparation. C’est ainsi qu’après 2 ans seulement de travail, les voitures ont commencé à être en panne totale. « En plus de cela, tous nos comptes individuels ont été fermé par Alou Guissé. Nous ne savons toujours pas où est passé notre argent, les 5 200 000 000 FCFA des chauffeurs », dit-il.

« Après l’arrêt des voitures pour cause de panne, Alou Guisse s’est empressé de mettre toute les véhicules en panne grave en pièces détachées et il a également vendu les véhicules qui était en bon état ». a déclaré le conférencier. Il continue en révélant que tout cela a été fait sachant que certains chauffeurs avaient déjà payer plus de la moitié du prix de leur véhicule. Sambala Diallo n’arrive pas à comprendre pourquoi Alou Guissé est toujours en liberté après leur avoir fait subir tant de souffrance. Pour finir, l’association a interpellé le Président IBK pour qu’il intervienne pour leur permettre de revenir dans leur droit le plus rapidement possible.

À noter aussi que l’association à porter plusieurs plaintes contre Alou Guissé et autres pour escroquerie,  abus de confiance, atteinte aux biens publics, biens sociaux et chantage. Mais rien n’a été entrepris par la justice pour le moment.

CheicknaCoulinaly

Source: Le Démocrate