Le ministre du commerce, porte-parole du gouvernement Abdel Karim Konaté accompagné de ses homologues de la décentralisation et de la fiscalité locale, Alhassane Ag Hamed Moussa, des mines, le Pr. Tiémoko Sangaré étaient face à la presse, le jeudi 15 juin 2017, le neuvième point de presse. C’était dans la salle de conférence du ministère du commerce.

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Deux points étaient à l’ordre du jour de cette rencontre. Il s’agissait pour le ministre de la décentralisation et de la fiscalité locale de revenir sur les différents projets de loi portant code des collectivités territoriale, de loi déterminant la libre administration des collectivités territoriales ainsi que de loi portant statut particulier du district de Bamako. Pour le ministère des mines, il s’agissait pour lui d’expliquer les mesures prises concernant la fermeture des sites d’orpaillages pendant l’hivernage.

Dans son intervention, le ministre Alhassane Ag Hamed Moussa a d’abord commencé par le projet de loi sur la libre administration des collectivités. Selon le ministre, depuis la tenue des états généraux sur la décentralisation il y’a eu un certain nombre de changement par rapport à ce texte, des améliorations dans le sens de l’approfondissement de la décentralisation. Ainsi, le ministre a fait savoir qu’avec la signature de l’accord de paix, il s’est avéré nécessaire de revoir le texte pour prendre en compte certaines dispositions de l’accord notamment le réaménagement et modalité du control des collectivités territoriales, les modalités de transferts des services déconcentrés de l’Etat, la mise en place des comités locaux de sécurité qui doivent fonctionner sous l’autorité du chef de l’exécutif local. En ce qui concerne le code des collectivités, le ministre de la décentralisation et de la fiscalité locale a explique qu’il ya d’abord l’élection du conseil de cercle au suffrage universel direct au lieu qu’elle soit un suffrage universel indirect comme dans le passé. Au dire du ministre, le texte prévoit conformément à l’accord le suffrage universel direct de l’élection du conseiller du cercle. Aussi, il a fait savoir que c’est la tête de liste qui a la majorité qui en principe devient le Président du conseil de cercle. Ensuite, il a évoqué une autre innovation qui est l’appui conseil au lieu de l’assistance conseil prévu dans le texte précédent. Aussi, il ya les modalités de création et l’organisation d’une police territoriale au niveau des collectivités. Enfin parlant du statut particulier du district de Bamako, il a déclaré que c’est le système de contrôle de la mairie centrale qui relève désormais du ministre chargé de la décentralisation, mais que pour les autres mairies le control des actes de ces collectivités relève du représentant de l’Etat qu’est le gouverneur. Il y’a aussi le nombre d’adjoint qui passe de 2 à 5 ainsi que l’élection du conseil communal du district qui se fera désormais au suffrage universel direct.

Par ailleurs, concernant la communication verbale présentée au conseil des ministres en ce qui concerne la décision de la fermeture des sites d’orpaillages. Le ministre des mines, Pr Tiémoko Sangaré a souligné que le principe de la fermeture des sites d’orpaillage pendant l’hivernage est un vieux principe. De ce fait, il a évoqué les raisons de cette fermeture qui selon lui part du constat qu’avec l’hivernage les risques sont accrus au niveau des sites et que les tranchées faites dans le sol sans un minimum de précaution technique devienne très fragile avec la pluie. Plus loin, il a expliqué que 2010 à maintenant ils ont enregistré une trentaine de morts déclarés. La deuxième raison de cette fermeture concerne l’affluence massive des jeunes venus des villages et que s’ils doivent rester sur les sites d’orpaillage pendant l’hivernage il y aura moins de bras valides dans les champs et ce qui causera une perte de production. En fin, il a souligné que l’orpaillage a connu une évolution exponentielle. Pour le ministre, cette situation est un phénomène qui constitue un quadruple défis (économique, social, environnemental et sécuritaire). Pour cela, le ministre a sollicité les acteurs d’accompagner cette dynamique. Car, il y va dans le sens de leurs intérêts notamment le soutient de la production agricole. En outre, après trois missions effectuées sur le terrain, le ministre a déclaré qu’ils ont déjà bénéficié l’accompagnement total des orpailleurs. En effet, le gouvernement malien veut également qu’un certain nombre de disposition soit prise pour que la pratique soit mieux organisée et mieux suivie dès la réouverture prévue pour le 1er octobre. Ces mesures dont la première consiste à faire en sorte que l’orpaillage revienne à ces fondamentaux, d’avoir une estimation précise de la production d’or par des activités artisanales.

Ousmane Baba Dramé