Comment insuffler une nouvelle dynamique au secteur privé malien ? C’est l’ambition affichée par la Chambre de commerce et d’industrie du Mali(Ccim), sous l’égide du président Youssouf Batilly, qui place la mandature 2021-2025 sous le signe de la recherche de partenariats féconds et gagnant-gagnant, pour la construction d’infrastructures devant soutenir les activités des entreprises.

Le gouvernement de transition, dans cette phase de relance économique, s’est engagé à soutenir et accompagner toutes les initiatives visant à renforcer le secteur privé dans son ensemble, notamment la Chambre de commerce à faire face aux multiples chocs que notre pays connaît depuis des années. Pour ce faire, la Ccim travaillera sans cesse, à développer un esprit de partenariat renforcé entre l’Etat et le secteur privé.

Une décennie de crise multidimensionnelle exacerbée par la pandémie de coronavirus, a fortement affecté le secteur économique, et a contribué de manière significative à réduire la pauvreté, à renforcer la création de richesses et d’emplois pour la jeunesse.

Les grandes ambitions pour le secteur privé

La Chambre de commerce et d’industrie du Mali, sous la houlette du président Bathily, entend travailler à l’amélioration de l’environnement des affaires et à œuvrer au renforcement de l’entente entre les opérateurs économiques, participer à la promotion des entreprises au Mali et accompagner l’état. Cet accompagnement se fera, à travers la construction d’infrastructures qui soutiendront les activités des entreprises. Il consistera à l’aménagement des zones industrielles, la construction de centres de formation, de parcs d’exposition, des sièges dans les nouvelles régions, la réalisation d’un port sec, la modernisation des marchés à Bamako et dans les régions, et la création d’un pôle économique dans la zone aéroportuaire de Bamako.

Le gouvernement, pour sa part, fonde beaucoup d’espoir sur le secteur privé malien en général, et particulièrement sur la Chambre de commerce et d’Industrie du Mali. @3 Espoir qui se traduit par la volonté des autorités d’accompagner et de soutenir l’initiative privée, afin d’en faire un levier de croissance et l’un des moteurs du développement socioéconomique du pays.

« Elever les relations économiques à l’aune des relations diplomatiques », dixit le Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali. Pour Youssouf Bathily, le Mali entretient de très bonnes relations avec le Qatar. Toutefois, force est de reconnaître que la coopération entre le secteur privé des deux pays n’atteint pas le niveau des relations politiques qui les lient.

C’est pourquoi dans son intervention à Qatar où il faisait partie de la forte délégation du Premier ministre, le Président de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Youssouf Bathily, s’est réjoui, au nom de l’ensemble des opérateurs économiques, de la tenue de cette cérémonie, qui contribuera à renforcer davantage les relations de coopération économique et commerciale entre les deux. Le Mali entretient de très bonnes relations avec le Qatar. Toutefois, force est de reconnaître que la coopération entre le secteur privé des deux pays n’atteint pas le niveau des relations politiques qui les lient. Pour apporter un élément de réponse à cette préoccupation, les deux chambres consulaires ont exprimé leur volonté de se rapprocher pour stimuler l’intégration du milieu des affaires du Qatar et du Mali.

L’objectif de cette initiative est de favoriser la création et le développement de partenariats commerciaux entre nos communautés d’affaires sur une base mutuellement avantageuse. Aussi, il est important de signaler que la Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali et celle du Qatar partagent déjà le réseau de la Chambre Islamique de Commerce, d’Industrie d’Agriculture de l’Organisation de la Coopération Islamique (OCI), dont elles sont tous membres fondateurs.

De l’avis du Président Youssouf Bathily, cet instrument pourrait offrir aux ressortissants de la Chambre, des avantages notamment : établir et consolider un partenariat direct entre les opérateurs économiques du Mali et ceux du Qatar, à travers la réalisation de projets industriels, commerciaux et de services préalablement identifiés et viables ; mutualiser les compétences, les informations et les outils communs ; renforcer la dynamique de mise en place de partenariats inter-entreprises ; favoriser et capitaliser auprès des acteurs de filières, les expériences et informations utiles pour un essor soutenu et durable ; rechercher et identifier des mécanismes de financement durables et adaptés. L’occasion était bonne pour le Président de la Chambre de Commerce et d’industrie du Mali, de réitérer l’engagement de son institution, à rapprocher davantage les deux structures, de nouer et développer des liens entre opérateurs économiques dans le but d’aboutir, à des partenariats fructueux, gagnant-gagnant et fraternels.

Des opportunités d’investissement au Mali

Le Président Bathily rassurera les partenaires Qataris des opportunités d’investissement au Mali en chantier. Un pays qui dispose d’immenses potentialités en ressources naturelles, mais cependant insuffisamment exploitées. Au nombre de ces secteurs : le secteur de l’agriculture, et l’agro-industrie ; le textile (le Mali est premier producteur du coton en Afrique subsaharienne); l’élevage (Mali le cheptel occupe la 2ème place après le Nigeria en bétail sur pieds) ; le commerce et les services connexes ; les mines (le Mali est 2ème producteur d’or après le Ghana) ; les énergies nouvelles et renouvelables, l’eau potable, le gaz ; les industries manufacturières ; les industries du bâtiment et des travaux publics ; le tourisme et l’hôtellerie ; les transports ; les télécommunications ; les services financiers ; les caisses d’épargnes et les banques ; les nouvelles technologies de l’information ; les industries artistiques et culturelles ; le ciment dont le clinker, principale matière première, est disponible à ciel ouvert dans beaucoup de zones au Mali ; la formation professionnelle, la liste n’est pas exhaustive.

« Nos partenaires qataris peuvent investir dans l’un ou dans la totalité de ces secteurs. La disponibilité sur place de la matière première est atout », a indiqué le Président Youssouf Bathily. Selon lui, après la signature les deux parties élaboreront un plan d’actions triennal pour la phase opératoire de la mise en œuvre de cet accord. A l’en croire, ce plan sera conçu autour de la collaboration dans l’organisation de manifestations économiques et commerciales, telles que : les échanges de délégations de part et d’autre ; les foires, expositions, salons, et fora ; les missions d’études et de prospection ; la réalisation de projets communs ; et la tenue de rencontres spécialisées B2B.

Enfin, chaque partie désignera un comité de suivi et les deux comités se rencontreront alternativement à Bamako et à Doha de façon régulière pour évaluer l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’accord.

Youssouf Bathily, Aboubacar Tandia

Source: Le Démocrate- Mali