Le ministre de l’Elevage et de la Pèche, Mme Kané Rokia Maguiraga, a visité, vendredi dernier à Kayo, les Grands moulins du Mali (GMM), une unité agroalimentaire du Groupe Achkar Mali Industrie (AMI) pour s’informer de son évolution mais aussi constater de visu ses difficultés. Dans cette usine située à quelques encablures de la ville de Koulikoro, Mme le ministre a donné les orientations requises en vue d’une intensification et d’une amélioration de la production animale.

Au cours de cette visite, Mme Kané Rokia Maguiraga était accompagnée de ses collaborateurs, des responsables de la société, du préfet de Koulikoro, Abdoulaye Goïta.  Le directeur général des Grands moulins du Mali, Cyril Achcar, a expliqué que le site de sa société, première minoterie créée au Mali en 1980, est une concession de 15 hectares. Les GMM sont impliqués dans 5 secteurs de l’agro-industrie, notamment les moulins à farine, la station de mélange, la rizerie, les unités de fabrication d’aliment bétail, de volaille, de poisson et l’huilerie.

Selon Cyril Achcar, c’est dans cette même concession qu’a vu le jour en août 2008, l’unité de production d’aliments pour bétail, de volaille, de poisson, dénommée UAB. Il s’agit de la première unité de dernière génération construite au Mali. La nouvelle huilerie qui est entrée en exploitation, en août 2017, produit à partir du coton une huile raffinée. Dans l’optique de la préservation optimale de l’environnement, le directeur général des GMM a dit que l’huilerie ne fonctionne pas au bois mais par un recyclage de coques de coton pour alimenter la chaudière. Notre unité est la seule qui fabrique ses propres emballages en bidon au lieu de se contenter du recyclage d’emballages aux origines non définies. Dans sont intervention le directeur de la société a expliqué que le gouvernement malien par l’octroi de subventions aux éleveurs a permis de dynamiser cette profession et de créer ainsi de nouveaux emplois. «Mais les producteurs d’aliments bétail que nous sommes, ne pouvons  financièrement supporter le poids de ce crédit alloué aux éleveurs, car les délais d’encaissement de 18 mois  sont intenables», a-t-il évoqué.

Parmi les principales difficultés qui entravent l’usine dans sa production, figure celle de l’approvisionnement en matière première. La réalisation des objectifs de production d’aliments bétail dépend de l’approvisionnent  en graines de coton. Le quota octroyé par la CMDT est de 4000 à 5000 tonnes maximum par an or notre besoin se situe lui à 60.000 tonnes de graines par an. Mme Kané Rokia Maguiraga a déclaré est venue s’enquérir des capacités de production des Grands moulins du Mali et de ses conditions de travail.

Parce que, cette usine est un partenaire.

A en croire Mme le ministre, l’intensification et l’amélioration de la production animale est au cœur des priorités de son département.  «Ces dernières décennies, nous avons constaté l’installation de plusieurs privés dans la fabrication d’aliments concentrés, or l’usine que nous visitons est un leader du domaine, en termes de qualité.

La qualité de l’aliment bétail fait partir de notre préoccupation, car c’est un aliment qui vient en complément de l’aliment principal. Nous venons les encourager pour  booster la production animale», a relevé Mme Kané Rokia Maguiraga. «J’étais là lors de l’inauguration en 2008. Quant je vois que 10 ans après ce qui a été fait, c’est une satisfaction. Il y a eu des progrès. Je vois des installations modernes et de pointe», a-t-elle apprécié.

Issa Baradian TRAORÉ

L’Essor