L’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Mali a organisé les 12 et 13 mai dernier au Palais des sports de Bamako la 7ème édition de la journée des banques et établissements financiers du Mali. Cette manifestation annuelle de la communauté bancaire et financière, qui s’inscrit désormais dans l’agenda des grandes rencontres organisées dans notre pays, avait pour thématiques : « Financement bancaire des entreprises au Mali : défis et opportunités », « La gouvernance de la monétique régionale : les relations interbancaires et le GIM-UEMOA ».

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La journée des banques et établissements financiers du Mali est un cadre interactif de concertation, d’information et d’échange sur les activités bancaires et leur évolution dans notre pays. Elle a pour objet d’assurer la promotion et la vulgarisation des produits et services bancaires ; l’information, la sensibilisation et l’éducation financière des populations ; la bancarisation de l’économie et la promotion des moyens de paiement.
Durant deux jours, la vingtaine des institutions bancaires et financières ont eu le plaisir d’exposer une variété de gamme de leurs produits et services bancaires à la population à travers des stands décorés à leur image.
La journée, placée sous le haut patronage du ministre de l’Economie et des Finances, a été l’occasion également pour les exposants, à travers le salon des Banques, de créer un cadre de rencontres et d’échanges avec les consommateurs (la clientèle) tout en mettant un accent particulier sur la promotion des nouveaux produits et services bancaires.
Deux autres temps forts qui ont marqué ces journées : la soirée Gala et des conférences-débats.
Il s’agit, par le premier, d’une nuit du Banquier à laquelle la communauté bancaire a eu à reconnaître le mérite à des hommes et femmes de ce pays qui par leurs actions ont rendu service à la Nation en contribuant au développement du système financier malien.
La conférence-débats, portant sur les thématiques : « Financement bancaire des entreprises au Mali : défis et opportunités », « La gouvernance de la monétique régionale : les relations interbancaires et le GIM-UEMOA », animée par d’éminents conférenciers, notamment, a été l’occasion pour les participants de s’imprégner des efforts fournis par les institutions bancaires dans le financement des différents projets «parce que les banques sont accusées de ne pas financer l’économie».
En tout cas, c’est un ministre de tutelle très heureux, d’être aux côtés des directeurs généraux et dirigeants des banques et établissements financiers du Mali, qui a lancé officiellement, en présence de ses homologues de la Défense et des anciens combattants, Tiénan COULIBALY, et de la Promotion de l’Investissement et du Secteur privé Konimba SIDIBE, cette journée qui coïncidait avec la fin d’une mission importante du Fonds monétaire international dans notre pays dans le cadre du programme économique et financier qui lie le Mali avec cette institution.
Cette mission à laquelle faisait référence le ministre Boubou Cissé, s’est achevée le jour même du lancement de cette journée avec des conclusions satisfaisantes et révélatrices pour notre pays. En tout cas, c’est un ministre particulièrement heureux qui a annoncé la bonne nouvelle devant le gotha des dirigeants des banques et établissements financiers du Mali réunis au grand complet. Positives qu’elles sont et appréciées comme telles par les experts du FMI, ces conclusions, selon Boubou Cissé, ont montré que notre pays a su montrer une capacité de résilience face à certains chocs exogènes auxquels le monde et en particuliers les pays au sud du Sahara font face et qui a énormément affecté leurs économies. Faisant qu’aujourd’hui en Afrique subsaharienne deux tiers des pays de notre sous-continent font un taux de croissance qui est inférieur à 1,5%.
Si à l’opposé de ces pays, le taux de croissance dans notre pays en 2016 était de 5, 3%, le titulaire de l’Hôtel des Finances s’est également félicité de voir que les conclusions du Fonds monétaire international ont porté ce taux à 5,8 %, soit plus de 6%. Des performances auxquelles les responsables des banques ont apprécié à leurs justes valeurs par un tonnerre d’applaudissement.
Cette prouesse enregistrée par notre pays sous la conduite éclairée du Président de la république, Ibrahim Boubacar KEITA, et du talent non contesté du ministre Boubou Cissé, prouve à suffisance que des efforts considérables ont été faits pour assurer une certaine stabilité macroéconomique, et un taux de croissance encore plus robuste et soutenu.
« Si on est là aujourd’hui, c’est aussi grâce à vous les Banques et les établissements financiers dans notre pays. Ce taux de croissance réalisé vous y êtes pour beaucoup parce que vous avez un levier important dans cette matière, c’est le financement », a rendu hommage le ministre aux dirigeants des institutions financières présents.
Pour lui, c’est en finançant les activités et les infrastructures, c’est en aidant l’Etat à structurer des émissions obligataires, comme ils viennent le faire à hauteur de 100 milliaires de FCFA que le Gouvernement arrivera à hausser cette croissance économique à des niveaux qui sont relativement robustes et soutenables.
Au moment où le ministre s’apprêtait à lancer ces journées des banques, il a invité les responsables financiers du Mali à redoubler d’efforts pour que notre économie puisse continuer à croitre et à garder ce niveau qui fait d’elle et du Mali un pays envié dans la sous-région.
Voilà pourquoi, convaincu que cela ne peut se faire sans financement, il s’est réjoui de constater que ce défi est pris à bras le corps par l’Association APBF à travers la thématique choisie pour ces journées qui porte sur le financement des PME/PMI.
Si le ministre se dit fier de l’aspect macroéconomique, il n’a pas non plus occulté le fait qu’à côté et paradoxalement, les Maliens et les Maliennes continuent à se plaindre parce que malgré cette croissance, la pauvreté persiste sur fonds de troubles sociaux. D’où son souhait de voir régler aussi la question microéconomique qui passe nécessairement par le financement des activités, des PME/PMI. Pour ce faire, seules les banques, a conclu Dr Boubou Cissé, peuvent aider le gouvernement à réaliser cela avec bien sur le concours et l’appui de l’Etat.

Par Mohamed D. DIAWARA

 

Source: info-matin