Le ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, a visité ce samedi les réalisations de la route Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée pour s’assurer de la qualité des travaux. Le constat est que cette route est quasiment terminée et les calvaires des populations sont classés dans les oubliettes.

 

Lancés le 27 avril 2017 par l’ex-Premier ministre, Abdoulaye Idrissa Maïga, les travaux de l’axe routier Kangaba-Dioulafoundo-Frontière Guinée ont achevés depuis le 25 août 2019 au grand bonheur des populations et de la partie guinéenne dont le premier village se nomme Nafadji, le nom d’un quartier de Bamako.

Il s’agissait, pour le ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, d’aller avec son équipe constater la finition des travaux de cet axe stratégique qui relie notre pays à la Guinée notamment par la ville de Siguiri (située à seulement 100 km de la ville de Kangaba).

D’une longueur de 51 km, l’axe a coûté au contribuable plus de 20,3 milliards de F CFA. Le marché a été exécuté par l’Entreprise générale Konaté (EGK) pour un délai contractuel de 20 mois hors saisons des pluies et le contrôle a été assuré par un bureau malien Groupement Betrap SARL-Begec.

Caractéristiques

La nouvelle route a une largeur de voie de 7 mètres et l’ensemble de la plateforme fait 10 m avec l’addition des accotements. Le revêtement a été fait avec du béton bitumeux qui donne une résistance à la chaussée. Il faut ajouter à cela, les ouvrages d’art (ponts) d’assainissement, l’éclairage public des villages riverains.

L’entreprise EGK, en plus des travaux, n’a pas occulté le volet environnemental. Il a été planté environ 4000 espèces tout au long de cet axe.  Selon les spécialistes, ce projet répond aux normes et standard de la Cédéao.

De Kangaba jusqu’à Dioulafoundo, la joie de la population était perceptible. Elle a accueilli la délégation ministérielle avec tous les honneurs. La satisfaction était réelle. Seulement, les populations ont suggéré quelques petits réglages liés à la voirie, l’extension de l’éclairage à certains villages riverains. De Kéla à Dioulafoundo en passant par Kéniégué, Banankoro, Dakan, Tombola, Djélibougou, tous les chefs de village ont remercié la volonté du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Kéita, de désenclaver le Mandé, longtemps resté dans les oubliettes.

“Depuis que je suis venu au monde, jamais une telle réalisation n’avait été faite dans notre localité. Dieu seul sait combien nous avons souffert. Pour rallier Kangaba, vous pouviez faire 8 h de trajet. Maintenant en un clin d’œil, on est à Kangaba. L’évacuation sanitaire se fait sans problème sans oublier nos productions agricoles…”, confiera un octogénaire de Dioulafoundo, situé à 51 km de Kangaba.

Une expertise malienne

La population espère la diminution du prix du transport qui était très élevé à cause de l’état de route à l’époque. Le prix du transport Dioulafoundo-Bamako est de 3000 F CFA pour une distance de 150 km, égal au prix de transport Bamako-Ségou, distant d’environ 250 km.

Le ministre des Infrastructures et des Equipements, Mme Traoré Seynabou Diop, après avoir sillonné toute la route, a dit sa satisfaction des travaux exécutés, selon elle, “par une entreprise malienne, un bureau de contrôle purement malien et financé par l’Etat malien”, de quoi d’être fier de la construction de cette route. Elle a salué la collaboration des élus locaux, des autorités administratives, des autorités coutumières, dont la collaboration a permis de faciliter les tâches de l’entreprise. Quant aux doléances des populations, le ministre Diop a promis de revenir sur ces actes pour la satisfaction totale des populations.

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