Karim Bagayoko est le Directeur général de la Banque de l’Union du Burkina-Faso (BDU-BF), groupe bancaire présent dans 6 pays dont 4 de l’UEMOA : Mali, Burkina, Côte d‘ivoire, et la Guinée Bissau. L’Institution (la BDU-BF) ayant ouvert ses portes seulement en janvier 2015 est déjà classée 6ème banque la plus rentable du pays et première de toutes les filiales de la BDM-SA en terme de performance. Son Directeur Général, Karim Bagayoko n’est certainement pas étranger à cette prouesse. Ce docteur en Sciences Économiques est récipiendaire du  Prix Africain de développement (PADEV), 14ème édition à Kigali en 2019, récompensant le meilleur manager des établissements financiers de la zone Afrique.  Et preuve de son sens de  management et de l’intégration, il a dédié  son prix à ses collaborateurs et aux partenaires de la BDU-BF.

Il a récemment livré une interview à nos confrères de la Revue «Guide des Investissements de la Chambre de Commerce  du Burkina Faso», une véritable lanterne aussi bien pour les investisseurs étrangers que pour les opérateurs économiques du FASO.  Interview !

Comment se positionne aujourd’hui la BDU-BF dans le paysage bancaire burkinabè ?

Karim Bagayoko : Nous voulons préciser que le 15 janvier 2022, la BDU-BF aura exactement 7 ans d’activité. Selon les données agrégées de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Burkina Faso (APBEF) au 31 août 2021, sur les 19 établissements de crédit (15 banques et 4 établissements financiers), en termes de total de bilan, la BDU-BF se classe au 9e rang ; et en termes de rentabilité (résultat), elle occupe la 6e place.

Quels sont les défis relevés depuis que vous êtes présent au Faso ?

Depuis notre arrivée au Burkina Faso, les défis sont et demeurent : un meilleur ancrage au niveau national par une implantation dans chaque grand centre urbain (à ce jour, nous avons 17 points de vente dont 7 en dehors de Ouagadougou) ;

une participation plus soutenue au financement de l’économie du pays à travers les grandes entreprises, les PME et PMI, les particuliers, et bien sûr l’État burkinabè par le biais du Trésor public, avec une souscription massive aux bons et obligations ; le financement de l’habitat social et économique en faisant appel à plusieurs promoteurs immobiliers.

De quelle façon travaillez-vous à accroître votre portefeuille clients, autant en ce qui concerne les professionnels que les particuliers ?

Nous nous efforçons de communiquer davantage à travers les médias comme vous, pour nous faire connaître et faire connaître nos produits et services, qui sont compétitifs et innovants : Visa, encaissements à nos guichets des factures des clients des grands facturiers (Sonabel, ONEA), mobile banking («Bank to Wallet» : transactions de votre compte banque BDU-BF vers Orange Money et vice versa), etc.

Comment votre groupe vous appuie-t-il dans votre approche du marché burkinabè, et met-il son expertise et sa force au service de votre développement ?

Notre groupe nous fait bénéficier de son expertise dans tous les domaines (monétique, informatique et réseau de correspondants, etc.), et à ce titre, nous avons une convention d’assistance technique avec lui. De plus, nous avons la possibilité de consortialiser tous les gros financements au Burkina Faso avec les autres filiales du Groupe et la maison-mère sans oublier la possibilité de bénéficier des ressources financières (dépôts ou prêts interbancaires) de cette dernière.

Votre souci permanent reste la satisfaction des besoins de votre clientèle. Comment la BDU-BF, fidèle à sa vocation de banque citoyenne, poursuit- elle son soutien diversifié et actif à tous les secteurs de développement du Burkina- notamment ceux de la filière coton, de l’immobilier, des mines et de l’énergie, ainsi qu’à la clientèle de particuliers et aux secteurs commercial et industriel ?

Il  faut rappeler que tous les trimestres, nous faisons une veille concurrentielle en termes de conditions et de taux et proposons mieux que les autres. Nous sommes très présents dans la filière coton, non seulement via le crédit de campagne, mais aussi par le financement de plusieurs acteurs qui interviennent dans la filière : sous-traitants, fournisseurs d’intrants, transporteurs, etc. Pour la filière immobilière, nous la soutenons d’une part à travers l’appui aux promoteurs immobiliers, et d’autre part avec les prêts acquéreurs aux particuliers (salariés). Ce sont là les fondements de notre métier, sans oublier les prestataires des mines et ceux évoluant dans la distribution des produits pétroliers à côté de la société nationale Sonabhy.

Source : «Guide des Investissements de la Chambre de Commerce  du Burkina Faso»

Source: L’Aube