La Banque Sahélienne pour le Commerce et l’Industrie (BSIC) vient de porter plainte, au Pôle Economique et Financier de Bamako, contre cet opérateur pétrolier pour « faux, usage de faux, escroquerie et abus de confiance », portant sur un montant de 5,1 milliards CFA. Du moins, si l’on en croit une source proche de cette banque.

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Président- directeur général des Etablissements BPS (Bathily Produits Services), fournisseur des stations Oryx, Seydou Bathily, alias Lopez ou « Lô » pour les intimes, est depuis quelques semaines au cœur d’une sombre affaire de chèques sans provision. D’un montant total de 5,1 milliards CFA, ces quatre chèques en bois auraient entrainé, en fin mars, un retard dans le paiement des salaires de certains fonctionnaires.

C’est notre confrère, Le Sphinx, qui a levé le lièvre, il y a trois semaines. Partie d’un chèque BSIC, notre confrère, réputé pour ses investigations, indique que le richissime opérateur pétrolier aurait, au total, émis quatre chèques d’un montant total de 5,1 milliards CFA, au nom de la direction générale des douanes, pour pouvoir récupérer ses citernes.
Plus grave, indique notre confrère, ces chèques « en question n’émanaient pas de la BSIC mais portant les signes distinctifs de la banque ». C’est pourquoi, assure notre source, la BSIC a décidé de porter plainte contre le richissime opérateur pétrolier pour « faux, usage de faux, escroquerie et abus de confiance ». C’était la semaine dernière, au Pôle Economique et Financier de la commune III du district de Bamako.

Ce n’est pas la première fois que le richissime opérateur pétrolier a maille à partir avec les services de douane. Pris la main dans le sac, dans « l’affaire des citernes de Diboli », il avait été, courant 2015, contraint, par le Bureau des Produits Pétroliers de la douane (BPP), à payer une amende de 1,5 milliard CFA ; mais aussi, au dédouanement régulier desdits citernes.
Aux dernières nouvelles, le richissime opérateur pétrolier aurait quitté le pays. Sur la pointe pieds. Il se serait envolé pour la France d’où, il se rendra aux Etats-Unis d’Amérique. Le juge du Pôle Economique et Financier, lui, l’attend de pied ferme à Bamako où, il devra être de retour dans deux petites semaines. Du moins, si l’on en croit ses proches.

Oumar Babi

 

Source: Le Canard Déchaîné