Le mandataire juridique de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs de coton (CSCPC), Souleymane Fomba, l’ancien conseiller juridique de la BNDA, était mercredi face à la presse au siège de ladite organisation au Quartier du fleuve. Objectif : informer les journalistes sur sa mission, les conditions de sa désignation et rassurer les cotonculteurs quant à sa neutralité pour organiser des élections libres transparentes dans ce secteur.

D’un ton calme mais ferme, le mandataire juridique de la Confédération des sociétés coopératives des producteurs coton Souleymane Fomba a tenu surtout a rassuré les cotonculteurs sur sa légalité à diriger cette structure. Ce, en fonction du mandat qu’il a reçu des plus hautes autorités.

S’agissant des conditions de sa nomination, le conférencier de préciser que, vue les dissensions et les contestations au niveau de cette Confédération après le départ du président du président Bakary Togo, ce sont les cotonculteurs eux-mêmes qui ont demandé au terme des Assises nationales du coton tenues à Sikasso, la désignation d’une personnalité indépendante, connaissant les rouages des sociétés coopératives pour organiser des élections crédibles afin de désigner un président pour la confédération.

“Le choix  du gouvernement notamment le ministère de la Santé, du Développement social et celui du Développement rural s’est porté sur ma modeste personne et entériné par une décision de justice”, a-t-il expliqué.

Il a regretté qu’à sa prise de service le 1er septembre 2021 jusqu’à nos jours il n’arrive pas à travailler, car Bakary Koné, qui prétend être président de cette Confédération et ses partisans ont contesté sa nomination devant le tribunal, lequel en première instance les avait suivis dans leur argumentation et a rétracté sa décision de désignation.

Pour M. Fomba, les avocats du gouvernement ont répliqué en faisant appel de cette décision au niveau de la Cour d’appel qui a infirmé l’ordonnance de rétractation le remettant dans ses droits de mandataire juridique de la Confédération.

“Ceux qui contestent ma désignation ont le droit de pourvoi en cassation, mais à partir de cette décision de cet arrêt de la Cour d’appel et jusqu’à preuve du contraire  je demeure le mandataire juridique de cette structure”, a-t-il martelé. Il a saisi cette occasion pour non seulement  inviter les cotonculteurs à l’union pour faire face aux défis mais aussi  dévoilé aux hommes de médias les grandes lignes de sa feuille de route.

“Je vois certains protester dans la rue sous prétexte que j’ai été imposé par la CMDT. Non qu’ils se détrompent ! C’est de l’Etat du Mali, à travers le gouvernement et de la justice malienne que je tiens ma légitimité car ils n’ont fait que mettre en œuvre les recommandations des Assises nationales du coton. J’invite tous ceux qui veulent prendre part aux élections de se préparer en conséquence car ma mission, est d’organiser des élections libres, transparentes de la base jusqu’au sommet.

Pour ce faire la porte reste ouverte à tout le monde sans aucune exclusion si la personne remplie les conditions”, a rassuré le conférencier. Tout en révélant il n’a pas qualité à être candidat et il qu’il n’a de candidat à soutenir durant ce mandat de six mois renouvelable une seule fois.

Kassoum Théra

Source : Aujourd’hui-Mali