Depuis un certain temps, on constate une augmentation du prix du ciment sur le marché malien. Pour nombre d’acteurs du secteur, cette situation serait liée à la diminution de l’offre du produit.

De fait, il en résulte que  si la tonne de ciment coûtait 90.000 FCFA il y a un mois, aujourd’hui, à Bamako, elle est cédée entre 105.000 et 115.000 FCFA. Au détail, le sac se vend à 5250 FCFA, alors  qu’il était cédé à 4750 FCFA.
Pourtant, au niveau des unités locales de production, le prix de 87.500 FCFA la tonne du ciment n’a pas varié. Le directeur commercial et marketing de CIMAF-Mali, Moussa Diakon, est formel la dessus.

« Le prix d’acquisition à l’usine est de 87.500 FCFA la tonne. Ce tarif est en vigueur depuis le démarrage de l’usine le 15 décembre 2016. »

Au Sénégal également où les importateurs maliens s’approvisionnent, la tonne est toujours cédée à 39.000 FCFA. Au niveau du cordon douanier également, pas d’augmentation. Alors pourquoi cette augmentation du prix du ciment ?

L’augmentation du prix du ciment est due au fait que la demande est nettement inférieure à l’offre. C’est donc la rareté du produit qui est à la base du renchérissement du prix. Ce phénomène est bien connu dans les milieux commerciaux. Aussi, des commerçants attendent toujours le moment où le produit est le plus demandé pour monter les enchères, relève Moussa Diakon. Pour éviter de telles situations, il suggère d’attirer beaucoup d’investisseurs dans ce secteur afin d’augmenter l’offre de ciment qui dépend aujourd’hui, en grande partie, de l’importation.

Pour d’autres acteurs du secteur, la diminution du volume des importations est à l’origine du faible niveau de l’offre. Certains expliquent que le Sénégal, principal pays fournisseur du Mali en ciment, voit le gros de sa production absorbée par les gigantesques chantiers de construction de Diamniadio.
Par conséquent, peu de ciment sénégalais prend le chemin du Mali. Le pays de la Teranga, qui fournit 90% des importations du Mali, a vu ses besoins intérieurs explosés avec de gigantesques chantiers de construction. 
Mahamane Maïga  

Source: lejecom