Dans sa Déclaration à la conclusion de la première revue de l’accord triennal du Mali appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC), dont Icimali livre l’intégralité ci-dessous, les services du FMI en fin de mission au Mali se félicitent de « l’amélioration sensible du recouvrement des impôts ».

Les communiqués de presse publiés en fin de mission par les services du FMI incluent des déclarations qui expriment leurs observations préliminaires au terme d’une mission dans un pays. Les opinions exprimées dans ces conclusions sont celles des services du FMI et ne sont pas nécessairement celles du Conseil d’administration. Sur la base des observations préliminaires de cette mission, les services du FMI établiront un rapport qui, sous réserve de l’approbation de la direction, sera soumis à l’examen et à la décision du Conseil d’administration du FMI.

• La croissance économique devrait s’établir à 5% en 2019 et dans le moyen terme, malgré le contexte sécuritaire difficile, dénotant une résilience de l’économie.
• Le déficit budgétaire de l’Etat devrait respecter le critère de convergence de l’UEMOA de 3% du PIB en 2019.
• La mission encourage les autorités à améliorer l’efficience dans la fourniture des services publics, y compris par la poursuite des réformes visant à améliorer la gouvernance.

Une mission du Fonds monétaire international (FMI), conduite par Boriana Yontcheva, a séjourné à Bamako du 19 au 29 novembre 2019, dans le cadre des discussions relatives à la première revue du programme économique et financier du Mali appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) du FMI.
A l’issue des discussions, Mme Yontcheva a fait la déclaration suivante :
« La mission du FMI et les autorités maliennes sont parvenues à un accord préliminaire sur la première revue du nouveau programme économique et financier du Mali soutenu par la FEC du FMI, sous réserve de l’approbation par la Direction et le Conseil d’administration du FMI. L’examen du dossier par le Conseil d’Administration du FMI est prévu pour début janvier 2020. »
« La croissance économique devrait s’établir à 5% en 2019 et dans le moyen terme, malgré le contexte sécuritaire difficile, dénotant une résilience de l’économie. Les bonnes récoltes consécutives à la pluviométrie abondante ont entraîné une baisse du niveau général des prix en 2019 ».
« La mission du FMI et les autorités ont examiné l’exécution budgétaire en 2019 et les mesures sous-tendant le projet de loi de finances 2020. Le déficit budgétaire de l’Etat devrait respecter le critère de convergence de l’UEMOA de 3,0% du PIB en 2019. Presque tous les critères de performances et les objectifs indicatifs du programme à fin septembre 2019 ont été respectés, ainsi que les repères structurels. La mission s’est félicitée de l’amélioration sensible du recouvrement des impôts. Les autorités se sont engagées à poursuivre les efforts de mobilisation des recettes intérieures, afin de créer l’espace budgétaire nécessaire pour les dépenses sociales, de développement et de sécurité, tout en préservant la stabilité macroéconomique et la viabilité de la dette publique. En plus de la modernisation des administrations fiscales et douanières, le rythme de mise en œuvre des réformes visant à numériser les procédures d’acquittement de l’impôt, rationaliser davantage les exonérations fiscales, y compris celles accordées au secteur minier, et améliorer les prélèvements de recettes sur les produits pétroliers et la taxation de la propriété foncière, devra être accéléré ».
« Les services du FMI saluent les efforts en cours pour réformer le secteur de l’énergie notamment les mesures visant société publique d’électricité EDM.SA, pour permettre son retour à l’équilibre financier à moyen terme tout en garantissant un meilleur approvisionnement des populations en électricité. »
« Pour atteindre les objectifs de croissance forte et inclusive et de réduction de la pauvreté assignés au programme, la mission encourage les autorités à améliorer l’efficience dans la fourniture des services publics, y compris par la poursuite des réformes visant à améliorer la gouvernance. Elle invite également les autorités à redoubler d’effort dans l’élimination prompte des arriérés intérieurs et dans l’assainissement du climat des affaires plus généralement, pour favoriser le développement du secteur privé et la création d’emplois pour les jeunes ».
« L’équipe du FMI tient à remercier les Autorités et les équipes techniques, de leur chaleureux accueil, leur appui et leurs entretiens constructifs. »
L’équipe a rencontré le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre de l’Économie et des Finances, Dr. Boubou Cissé, le Ministre Délégué, Chargé du Budget, Aoua Sylla Barry ; le Directeur National de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest, M. Konzo Traoré, des hauts fonctionnaires, et des partenaires au développement.

Source: MEF