Le Mali procédera ce 23 mai à l’apurement des intérêts et au remboursement partiel de son emprunt obligataire dénommé « Etat du Mali 6,20% 2016-2023 », a-t-on appris auprès de la Société de gestion et d’intermédiation (SGI) CGF Bourse. Un montant global net d’impôts de 22,8 milliards de francs CFA sera mobilisé pour l’opération.


Un peu plus d’un mois après s’être débarrassé d’une dette de 6,5 milliards de francs CFA dans le cadre de son emprunt dénommé «Etat du Mali 6,50% 2017-2024», le Mali s’apprête déjà à payer une autre partie de ses dettes. Vendredi dernier, la Société de gestion et d’intermédiation (SGI) CGF Bourse, basée dans à Dakar (Sénégal), a annoncé que l’Etat malien procédera dès le 23 mai 2018, au paiement des intérêts annuels et au remboursement partiel de son emprunt obligataire dénommé «Etat du Mali 6,20% 2016-2023». D’après la SGI, l’opération en question porte sur une enveloppe de 22,8 milliards de francs CFA.

«Etat du Mali 6,20% 2016-2023» est un emprunt obligataire par appel public à l’épargne de 65 milliards francs CFA, soit environ 97,5 millions de dollars. Lancé pour la période du 25 avril au 16 mai, il devrait permettre de financer des investissements prévus au budget 2016 de l’État malien. L’emprunt prévoyait que l’émetteur, l’Etat malien, verse aux souscripteurs un intérêt annuel de 620 Fcfa par titre avec un premier coupon payable un an après la date de jouissance. En ce qui concerne le remboursement de l’emprunt lui-même, il a été décidé d’un amortissement annuel du capital en séries égales avec un an de différé.

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Cette décision du gouvernement d’honorer ses engagements a été bien accueillie par les bailleurs de fonds qui n’ont pas arrêté de s’inquiéter de la montée de la dette du pays. Dans un rapport rendu public en février dernier, la Banque mondiale estimait que la dette malienne a grimpé en flèche entre 2013 et 2016 pour atteindre 98%, en raison du recours actif des autorités maliennes à l’emprunt extérieur pour les investissements publics. Optimiste, elle a ajouté qu’un «excédent budgétaire primaire enregistré pour une deuxième année consécutive» pourrait amener à une diminution de la dette publique. Celle-ci perdrait 5,5 points en fin de 2017 pour s’établir à 93,6% du PIB, un niveau néanmoins toujours inquiétant.

 

Source:  latribune.fr