Bamako, 28 novembre (AMAP) La ministre des Mines et du Pétrole, Mme Lelenta Hawa Baba Ba, a lancé, le weekend dernier, au Centre de recherche solaire (CRES) de Badalabougou, le Projet de renforcement des capacités et de sensibilisation des femmes rurales travaillant dans les mines artisanales, « Empower rural women in gold artisanal mining (EWGAM).

Ce programme répond à la problématique de la réduction de l’utilisation ds produits chimiques comme le mercure et le cyanure dans le traitement local de l’or. Cela, en inculquant aux actrices des méthodes recommandées par le programme environnement des Nations unies.

Il s’agira, à terme, d’augmenter de 80% la capacité de production des femmes, de réduire de 50% l’utilisation du mercure et du cyanure dans l’orpaillage et d’encourager le transfert de connaissances entre les femmes bénéficiaires et d’autres femmes minières.

Financé par l’ambassade américaine, à travers le fonds «Alumni Engagement Innovation Fonds», le projet EWGAM intervient dans les régions de Kayes, Koulikoro et Sikasso. Il a été initié par quatre «Alumnis» : Binta Traoré, Massira Touré, Djénéba Cissé et Abdoul Karim Camara.

«Avec ce projet, nous explorons avec les femmes bénéficiaires un mécanisme d’épargne afin que les maigres ressources tirées de l’orpaillage puissent être investies dans d’autres activités économiques…», a expliqué la coordinatrice du projet, Binta Traoré, ajoutant que EWGAM se réalisera avec le concours de la Fédération des femmes minières du Mali (FEMIMA).

A sa suite, la ministre des Mines et du Pétrole, a noté que 550 familles seront sensibilisées et formées avec un impact visible sur plus de 3.000 personnes dépendantes. « EWGAM servira aussi, a indiqué Mme Lelenta Hawa Baba Ba, d’appui aux politiques de mon département dans le domaine de l’artisanat minier ».

Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis au Mali, Dennis B. Hankins, a rappelé que ce projet a été initié en collaboration avec la société civile des zones concernées. Le diplomate américain espère qu’il permettra d’éliminer le travail des enfants sur les sites d’orpaillage.

Quant à la présidente de la FEMIMA, Mme Diarra Djénéba Samaké, elle a salué l’initiative qui luttera contre l’utilisation des substances toxiques dans l’orpaillage. Mme Diarra a fait savoir que ce combat est inscrit dans le Plan d’action de sa fédération.

.BBC/MD (AMAP)