La physionomie de la campagne rassure dans presque toutes les zones de production sauf à Ké Macina qui rencontre des difficultés majeures pour irriguer certains de ses casiers tel est le constat qu’on peut tirer de la visite ministérielle, visite prolongée par celle du PDG à travers toutes la zones d’intervention. De N’Bewani au Kouroumari, de Kolongotomo à Molodo, la physionomie de la campagne laisse présager très bonne récolte. Le constat des officiels et le témoignage des représentants des producteurs nous autorisent à croire à des dépassements de prévision à certains endroits.

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Cependant force est reconnaitre que  des casiers de Ke Macina rencontre d’énormes difficultés d’irrigation. En effet, suite à la baisse exceptionnelle du niveau du fleuve constaté cette année, et à l’urgence qui a imposé ses exigrnces et caractérisé l’aménagement du casier de Ke Macina, les producteurs ont enregistré des contraintes depuis la phase d’installation des pépinières. Au dela des querelles d’humeur il s’est avéré que les solutions à court, moyen et long terme pour Macina résulteraient de l’implication effective de tous les acteurs. Cette synergie aura le mérite de poser un diagnostic sans complaisance de la situation d’engager chaque acteur face à ses responsabilités et de préserver la paix et la sécurité dans cette zone suffisamment éprouvée par les incursions djihadistes et le banditisme résiduel.

Au regard des engagements pris par le conseil local de la société civile d’agir en toute responsabilité et dans le stricte respect des lois de la république gage de paix et de la tranquillité sociale et des propositions techniques en cours d’élaboration à l’office du Niger, l’espoir est permis quant à la sortie définitive de cette galère.

 

Utilisation des eaux du fleuve Niger

Pour une gestion concertée au mieux des intérêts des parties.

Le centre Gabriel Cissé de Ségou a abrité du 18 au 20 Octobre un atelier de trois jours entre acteurs et utilisateurs des barrages de Sélingué, et de  Markala. L’objectif était de les sensibiliser à l’usage des différentes techniques d’économie d’eaux en période d’étiage.

Organisé par la commission de gestion des eaux de surface au Mali (CGESM) et ses partenaires financiers, l’atelier a regroupé près de 200 participants venus  de la société civile, des associations du professionnel d’usagers, des organismes spécialisés comme l’office du Niger, l’office Riz Ségou, l’office Riz Mopti etc.

A l’ouverture le président de séance M. Pakui KAMATE représentant le gouverneur de la région a invité les participants à mesurer  les enjeux qui entourent la gestion de l’eau du fleuve, une gestion de plus en plus affectée par le dérèglement climatique et qui nous impose de nouvelle manière de faire plus économe.

Mais avant le directeur national de l’hydraulique et celui de l’office Riz Ségou avaient effleuré la question  au regard des difficultés que les structures d’aménagement rencontrent cette campagne pour irriguer. Tous ont convenu que l’agriculture durable, notre  option politique nationale est liée à la disponibilité de la ressource en eaux de surface. Les communications ont porté sur les thèmes comme la gestion des eaux de Sélingué et du barrage de Markala, la problématique de la retenue en période d’étiage et de crue, le barrage de Markala usage et gestion du réseau, le concept et les principes de la gestion intégrée des ressources en eau (GIRE), les pratiques d’irrigation à l’office du développement du Sélingué, à l’office du Niger, à Baguinda, l’office riz Ségou et Mopti. De ces communications on retiendra toutes les difficultés que rencontrent chacune de ces structures en vue de satisfaire les besoins de leur usager respectif d’une part et la nécessité de convenir sur des clés de répartition des eaux. Les discussions qui ont suivi ont permis à l’atelier de faire des recommandations parmi lesquelles

  • Procéder à l’aménagement des terres pour économiser de l’eau dans le domaine de la riziculture,
  • Refonder et redynamiser les structures nationales en charge de telles que le conseil national de l’eau, le fond national de l’eau.

.Office riz Ségou  Brouillard sur la campagne agricole

C’est avec beaucoup d’appréhension qu’on aborde les prochaines moissons à l’office riz Ségou. Le sourire du riz blanc risque de manquer à l’appel dans nombre de foyers. Motif, les casiers sont à sec dans les zones de Tamani (9000 ha) et de Farako (6000 ha). A Dioro où le niveau de sécurisation est le plus élevé des poches de sinistres sont à signaler çà et là. L’envergure du drame nous fait planer des souvenirs des années 84. Les populations ont les yeux rivés sur des horizons incertains

La Rédaction

 

Source: L’Enquêteur