En visite en zone Office riz Ségou, le ministre de l’Agriculture, Dr. Nango Dembélé, n’a pu nier l’évidence à Tamani où la campagne agricole 2017-2018 s’annonce catastrophique, voire désastreuse. L’insuffisance et l’arrêt précoce des pluies ont provoqué une sécheresse inqualifiable dans le secteur agricole de Tamani qui fait partie de l’Office Riz Ségou.

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L’Office riz Ségou (ORS) est constitué des secteurs de Tamani, Dioro et l’interfleuve. Contrairement aux campagnes précédentes, l’ORS est cette année en difficulté à cause de la  très faible  pluviométrie enregistrée dans certaines zones en l’occurrence celle de Tamani. Une situation qui est en passe d’y affecter très sérieusement les objectifs de la campagne agricole 2017-2018, estimés à 170 000 tonnes de céréales, soient 75 000 tonnes de riz.

Selon des agents agricoles de la zone de Tamani,  ce sont environ 5 000 hectares qui sont touchés par la sécheresse.  Les pertes consécutives à cette situation de sécheresse dans le secteur agricole de Tamani sont estimées entre 18 à 20.000 tonnes de céréales.

S’il y a une lueur d’espoir dans certains secteurs de l’ORS, à Tamani, c’est la désolation. Dans cette zone, les agriculteurs sont tout simplement désespérés. Parce  qu’ils n’ont rien à récolter cette année dans les champs devenus secs suite à l’arrêt précoce des pluies. En tout cas, c’est la triste réalité que la ville du célèbre Imam Chérif Ousmane Madani Haidara fait face cette année.

Les populations de Tamani et d’autres localités auront besoin de l’aide alimentaire de la part du gouvernement sommé à prendre des mesures urgentes pour contrer l’insécurité alimentaire qui pointe à  l’horizon.

À noter que plusieurs localités du nord au sud du Mali sont menacées par l’insécurité alimentaire engendrée par l’insuffisance et l’arrêt précoce des pluies. Les régions du nord et celles de Kayes et de Koulikoro sont les plus touchées par cette situation de sécheresse.

Au lieu de nier l’évidence, les autorités  compétentes devraient œuvrer à faire rapidement  le point de la situation sur l’ensemble du pays, afin de prendre des mesures appropriées pour éviter le drame alimentaire qui s’annonce.

“Cette année, la situation alimentaire est telle que le gouvernement doit intervenir  avant même la période de soudure pour éviter le drame alimentaire qui s’annonce dans plusieurs localités du Mali”, nous a confié un agent du Commissariat à la sécurité alimentaire (CSA).  Il nous est revenu que la CSA a déjà reçu des centaines de demandes d’assistance  alimentaire de nombreuses localités du pays.

Nous y reviendrons en détails

A. Berthé