Le Cadre de concertation multi-acteurs sur la reconnaissance des droits des agriculteurs et des semences paysannes a procédé, hier lundi, à la remise du Draft de politique semencière au Directeur national de l’Agriculture. La cérémonie était présidée par le Directeur national de l’Agriculture, Oumar TAMBOURA, en présence du président de la Coordination nationale des organisations paysannes (CNOP), Ibrahima COULIBALY et plusieurs membres du Cadre.

 

Le président de la CNOP a expliqué que ce document est une contribution du Cadre de concertation multi-acteurs au processus d’actualisation de la politique semencière.

Il a rappelé que dans le cadre de la reconnaissance des systèmes semenciers paysans, une alliance solide d’organisations paysannes et d’organisations de la société civile, à savoir le Cadre de concertation multi-acteurs sur la reconnaissance des droits des agriculteurs et des semences paysannes au Mali, a été créée en septembre 2017.

Selon le président de la CNOP, en 2016, réaffirmant que le sous-secteur semencier constitue un axe prioritaire pour assurer la sécurité et la souveraineté alimentaire, le ministre a fait appel à l’appui de la FAO pour l’analyse diagnostique de la filière semencière en vue d’actualiser la politique semencière du Mali.

Il a indiqué qu’une mission composée d’un consultant international et de deux consultants nationaux a mené l’étude diagnostique de la filière du sous-secteur semencier. Aux dires de M. COULIBALY, le document, qui a sanctionné les travaux de cette mission, fait la revue et l’évaluation du sous-secteur, de même que celles des éléments du système semencier national.

« Il a été soumis à l’examen et à la sanction des acteurs et professionnels du sous-secteur semencier, dans le cadre d’un l’atelier national de validation », a affirmé Ibrahima COULIBALY.

Il a informé que sur la base des recommandations des participants de l’atelier, les consultants ont rédigé un avant-projet de politique semencière actualisée et un avant-projet de plan semencier.

À son tour, le Directeur national de l’agriculture, Oumar TAMBOURA, a ajouté que l’importance de la semence comme facteur d’amélioration de la productivité et de la production agricole n’est plus à démontrer. Selon lui, l’octroi des semences de qualité contribue dans une large mesure à l’augmentation des rendements des cultures (30 à 40 %).

Il a rappelé que depuis l’indépendance, le gouvernement du Mali a consenti d’appréciables efforts afin que les producteurs puissent disposer de semences de qualité. ‘’ Le secteur semencier a connu de nombreuses mutations sans que ne soit mis en place un schéma permettant d’assurer la satisfaction des besoins des utilisateurs’’, a affirmé Oumar TAMBOURA.

Le Directeur national de l’Agriculture a souligné que les textes législatifs et règlementaires mis en place pour la question semencière datent de plusieurs années et que pour être en phase avec les évolutions socio-économiques, environnemental et technique, le ministère en collaboration avec la FAO a engagé la relecture de l’ensemble des textes.

« En 2015, avec l’appui financier de la FAO une étude a été réalisée pour la relecture de la politique semencière. À l’issue de cette étude, le 1er draft du document a été revu lors d’un atelier en 2017 avec la participation de l’ensemble des acteurs concernés. La dernière mouture du document a été validée en 2019 sous réserve de la prise en charge des amendements », a expliqué Oumar TAMBOURA.

Il a exprimé sa satisfaction en recevant le document rédigé suivant le canevas de la politique nationale semencière du Mali comme contribution du Cadre de concertation multi-acteurs sur la reconnaissance des droits des agriculteurs et des semences paysannes du Mali.

Le Directeur national de l’agriculture a rassuré que ce draft de politique nationale semencière sera examiné de façon participative par le ministère de l’Agriculture.

PAR MODIBO KONE

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