A l’hôtel Onomo, le samedi 29 juin, le collectif Agir pour la Sécurité routière a lancé une campagne de sensibilisation de deux jours (les samedi 29 et dimanche 30 juin)  afin de réduire les accidents routiers. Présidé par le représentant du ministre des Transports et de la Mobilité Urbaine, Mohamed El Moctar Ag Idias, l’évènement a enregistré la présence du  président du Collectif Agir pour la Sécurité Routière,  Abdel Rahamane Sy, les représentants,  du commandant de la CCR, Commissaire Sory Ibrahima Sangaré et de la mairie de Bamako, Ibrahima Diané.

En effet, le  coup d’envoi de cette campagne de sensibilisation  a été donné sur le boulevard de l’Indépendance à travers une caravane, le samedi 29 juin.

« Nous avons tous un  proche ou nous-mêmes été  victimes au moins une fois de l’accident de circulation, donc c’est à nous  de mettre en place des actions en faveur de l’autorité routière pour que nos jeunes frères et sœurs qui sont des usagers aujourd’hui puissent être protégés contre ce fléau et réduire son nombre» a déclaré M. Sy.

Selon lui, le collectif, après cette caravane de sensibilisation,  va organiser des conférences pour sensibiliser davantage les populations pendant ces deux jours pour un changement de comportement. « Parce que,  si nous ne changeons pas de comportement, nous verrons que les accidents vont se doubler surtout maintenant à la période pluviale dont les routes sont au mauvais état » a-t-il  indiqué.

De son côté, le représentant du commandant de la CCR a salué cette initiative du collectif Agir pour la sécurité routière. De ce fait, il a justifié la pertinence de cette activité par le fait que l’insécurité routière constitue de nos jours un problème majeur et que les accidents routiers causent plus de dégâts que la maladie du VIH et le SIDA ou Paludisme.  « Il est vraiment temps qu’on s’y intéresse et comprendre les  causes de  ces accidents et penser à la solution » a-t-il déclaré.

D’après lui, par rapport à ces causes la CCR a identifié trois grandes identifiantes. Il s’agit, dit-il, du facteur humain,  la consommation de certains stupéfiants et le mauvais état des routes. Dans cette dynamique, il dira que la CCR préconise en guise de solution par rapport à ces problèmes, la prudence sur les routes, d’éviter la consommation des stupéfiants en conduisant et l’entretien des routes.

Pour le représentant du maire de Bamako, la ville de Bamako a enregistré en 2018 3060 cas d’accidents corporels pour 3948 victimes, dont 138 pertes en vie humaine, 1372 cas de blessés graves  et 2438 cas de blessés légers. « En fait, cette caravane se présente comme une excellente occasion et doit être mise à profit pour davantage informer et sensibiliser les usagers de la route sur les nécessités urgentes du port du casque » a soutenu M. Diané.

Pour sa part,  le représentant du ministre des Transports et de la Mobilité Urbaine, a aussi salué l’initiative du collectif. De ce fait, il a affirmé que l’objet de cette caravane  n’est rien d’autre que sauver des vies. Pour la simple raison, poursuit-il, que le fléau de l’insécurité routière ne peut être combattu que par une synergie d’efforts.

A noter qu’à cette cérémonie, un vibrant hommage a été rendu à feu Baboye Kane et famille qui ont perdu la vie suite à un accident routier le 7 juillet 2017 sur la route Bamako-Ségou. Une attestation de reconnaissance lui a été décernée.

Aussi, cette cérémonie a été marquée par des remises d’attestations à la CCR, à l’Autorité routière, à la mairie du District et à l’AEEM de l’Ecole Normale Supérieure.

Par Mariam SISSOKO

Source: Le Sursaut