C’est en 1996, suite à la dévaluation du franc CFA, que les pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) ont adopté un outil d’évaluation des prix, parce que certains produits passaient du simple au double. Cet indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) constitue, avec les revenus, les éléments  déterminants du pouvoir d’achat. Si l’équilibre entre ces 2 éléments permet de mesurer le pouvoir d’achat, l’indice des prix  a de multiples fonctions.

 

Avec un panier de départ de 321 produits, pour prendre en compte les dépenses de consommation courante des ménages, l’outil en compte 650 depuis 2008. À Bamako, un échantillon de ménages a été choisi et interrogé sur ses habitudes. Ce qui a conduit à une « pondération » pour certains produits de consommation courante. C’est sur ceux-ci que la division statistique des revenus de la consommation (SRC) de l’INSTAT (Institut national de la statistique) effectue des relevés chaque mois, sur une dizaine de marchés de la capitale. Cette moyenne de prix servait d’indice pour le Mali. Actuellement, l’indice est national et permet de mesurer l’inflation et le coût de la vie pays.

L’IHPC est obtenu aujourd’hui à partir d’un volume constant de biens et de services.  « Il sert à la fois d’instrument de mesure de l’inflation dans l’économie, d’indexation des revenus à l’évolution des niveaux de prix et de déflateur de certains agrégats macroéconomiques », selon la note de l’INSTAT sur le nouvel indice des prix base 2014.

La  variation de l’IHPC est liée au changement de la structure de consommation des ménages, pour être en « conformité avec la réalité », précise M. Issa Sidibé, responsable de la division SRC à l’INSTAT.

À Bamako, le prix à la consommation des ménages au mois de janvier 2019 a diminué de 2,1% par rapport au mois précédent. En un an (janvier 2018 à janvier 2019), les prix ont régressé de 0,1%, selon le commentaire de l’IHPC pour les pays de l’UEMOA.

Si la baisse des prix de certains produits (riz et viande) rendue effective il y a quelques jours est une bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat, sa faiblesse est une réalité au Mali et son rehaussement une quête permanente.  « Au Mali, le revenu est strictement égal, sinon quelquefois inférieur, à la consommation. L’amélioration du pouvoir d’achat passera soit par l’augmentation de ces revenus ou par la baisse des prix à la consommation », explique le Professeur Georges Hady Keïta, Vice Doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG).

journal du mali