La 6e session du Conseil d’administration de l’Agence de développement rural de la vallée du fleuve Sénégal (ADRS), tenue le lundi dernier à Kita, a été sanctionnée par des recommandations pour lui permettre d’atteindre sa vitesse de croisière. Cela, après une période d’hémorragie marquée par le départ de plusieurs cadres en raison du climat délétère qui prévalait. À l’issue du présent Conseil d’administration, les administrateurs ont dégagé des stratégies pour la relance de l’Agence sous la houlette du directeur par intérim, Sadio CISSE.

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Lors de la cérémonie de clôture de cette 6e session du Conseil d’administration de l’ADRS, le Secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Abdoulaye Hamadoun, a souligné qu’il a été constaté une nette évolution par rapport aux activités réalisées. Il a mentionné, entre autres, l’exécution de plusieurs études ; la réalisation des infrastructures comme des centres d’agro-business, des forages ; des appuis aux producteurs par rapport aux intrants et semences.
Le président de séance n’a pas passé sous silence les insuffisances et les problèmes auxquels l’ADRS fait face actuellement. Selon Abdoulaye Hamadoun, les insuffisances remarquées sont généralement liées aux projets et programmes partenaires de l’ADRS. Il a précisé que les insuffisances imputables à l’ADRS sont relatives au non-respect du suivi budgétaire et la complexité de certaines procédures.
Pour améliorer les performances, le secrétaire général a appelé les acteurs à fournir plus d’effort dans la fourniture des dossiers, dans la diligence des processus de passation de marché et aussi dans l’interaction avec les partenaires.
Pour sa part, le directeur par intérim, Sadio CISSE, un fin connaisseur de l’ADRS, pour avoir passé plus de 10 ans comme directeur général adjoint, a exprimé la volonté d’engager la relance de cette Agence qui, selon lui, contribue à l’augmentation de la production et de la productivité et participe à l’atteinte de la sécurité alimentaire qui est un souci majeur des autorités du pays.
Le directeur par intérim a déclaré que pour l’année 2016, l’ADRS s’était fixé comme objectif d’atteinte 9 500 tonnes de céréales. Selon lui, un total de 8 200 tonnes a été atteint, soit un taux de réalisation de 84%.
Pour l’année 2017, il a affirmé que l’ADRS compte porter sa production à 8 700 tonnes de céréales. Tout en soulignant avec satisfaction que l’Agence couvre les besoins céréaliers de ses zones d’intervention à hauteur de 20,50%.
« L’année 2017 s’annonce sous de bons auspices avec la réalisation de 680 ha de périmètre GH de Bafoulabé ; la réalisation du pont sur le Daroumé et la réalisation des bas-fonds dans le cadre du PGIR. Aussi, les appuis-conseils et les formations au bénéfice des producteurs seront renforcés. De même, nous comptons sur la pérennisation de la subvention des engrains et des semences de la part de l’État », a affirmé le directeur par intérim de l’ADRS.
En ce qui concerne l’aspect financier de l’Agence, Sadio CISSE a indiqué que le budget prévisionnel de l’année 2017 était de 11 milliards de FCFA. Cependant, a-t-il expliqué que le plan de financement a porté le budget de PDRIK II, un projet de l’ADRS, à 8 milliards de FCFA, alors que les prévisions sont autour de 4 milliards de FCFA. Donc une situation qui, selon le directeur par intérim, doit être corrigée en saisissant rapidement le ministère de l’Économie et des Finances dans le cadre de la révision du budget de l’ADRS pour l’année 2017. Pour M. CISSE, à l’issue de cette rectification, le budget doit revenir à 7 milliards de FCFA.
Au chapitre des recommandations, le directeur par intérim a mis l’accent sur la mise en place d’un système de suivi efficace des dossiers au niveau des bailleurs. Ainsi, pour la relance de la structure, il a appelé l’ensemble des acteurs à s’impliquer et à travailler dans un esprit d’équipe pour relever le défi. Pour ce faire, la direction de l’Agence prévoit l’instauration d’un cadre de concertation avec les partenaires et surtout avec les autres structures en place et qui ont beaucoup d’expérience, dans le but de faire des interventions harmonieuses dans la zone.
Le directeur par intérim a par ailleurs appelé les producteurs à s’organiser pour leur faciliter l’accès aux micro-crédits et aux intrants agricoles. Aussi, a-t-il sensibilisé les producteurs à écouter les techniciens qui sont sur le terrain pour améliorer leur façon de faire, en associant le savoir-faire paysan et les nouvelles techniques modernes.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin